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La sécurité sur les chantiers routiers

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 733 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 22/03/2017
    • de DE BUE Valérie
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    La porte-parole de la SOFICO a récemment annoncé que chaque semaine, deux camions absorbeurs de chocs – au minimum – se font heurter et endommager sur les chantiers routiers. Ces chiffres sont d’ailleurs confirmés par le Signeq.

    Les chiffres des victimes lors d’accidents corporels sur les autoroutes wallonnes sont passés de 111 en 2011 à 170 en 2015. Le nombre d’accidents corporels est lui passé de 83 à 96. En résumé, on a connu une augmentation des accidents de plus de 15 % et un accroissement du nombre de victimes de plus de 50 % en moins de 5 ans.

    Si l’on nous rappelle de relativiser ces chiffres, de les mettre en relation avec l’accroissement du nombre de chantiers de courtes durées ces dernières années, il n’en est pas moins que l’on se doit de relever ces chiffres problématiques. Et d’agir en fonction.

    Dans les faits, cette augmentation des accidents est-elle uniquement due aux chantiers de courtes durées ?

    Quelles en ont été les causes principales ?

    L’état de nos voiries n’allant pas en s’améliorant, les chantiers risquent de continuer à proliférer. Que compte mettre en place Monsieur le Ministre afin d’éviter que le nombre d’accidents n’augmente encore ?

    Un travail au niveau de la prévention et de la signalisation va-t-il être mis en place ?

    Quelles sont les demandes et les recommandations du secteur à ce niveau suite à cette augmentation des accidents ?
  • Réponse du 13/04/2017
    • de PREVOT Maxime

    La campagne de prévention routière de ce mois de mars a très justement été consacrée à la sécurité aux abords des chantiers et plus particulièrement au respect de la signalisation.
     
    L'honorable membre cite quelques chiffres sortis de leur contexte et qui n'ont expressément pas été communiqués lors du lancement de la campagne de sensibilisation au début de ce mois. En effet, tant mon administration que la SOFICO ne voient pas d'augmentation des accidents et de victimes dans les chantiers et ne mettent pas ces chiffres en relation avec les chantiers de courtes durées qu'annonce l'honorable membre en augmentation.
     
    Je me permets d’ailleurs de mettre en évidence les très bonnes statistiques de sécurité routière annoncées pour 2016 : le nombre de tués sur place et le nombre d’accidents ont fortement baissé en 2016 par rapport à 2015 en Wallonie (respectivement -9.3 % et -2 %), atteignant des records à la baisse, et ce malgré la recrudescence des chantiers depuis quelques années. C’est donc très encourageant même si j’entends renforcer encore les dizaines de mesures prises en la matière. 
     
    Pour les chantiers, en concordance avec le thème de la campagne de sensibilisation, une attention particulière est portée sur la signalisation des chantiers ainsi que la protection des ouvriers et du personnel présent sur les chantiers. C’est ainsi que l’on a notamment doté les chantiers de grandes flèches lumineuses et de camions absorbeurs de chocs. Les planches de signalisation sont concertées et régulièrement mises à jour en collaboration avec les hommes de métier, les responsables sécurité et autres représentants du secteur, et ce, pour toute une série de configurations possibles de chantiers.
     
    Au niveau des démarches de qualité et de contrôle, complémentairement à la surveillance classique du chantier par les services internes de l'entreprise des travaux, de l'administration et du responsable signalisation, la direction spécialisée en sécurité routière de mon administration effectue des inspections spécifiques de la signalisation des chantiers de manière aléatoire. Cela permet notamment de relever des situations sur le vif.
     
    Je confirme donc qu'il y a une démarche permanente et continue d'évaluation et de recherche d'amélioration de la sécurité de tous à hauteur des chantiers. Je citerai un exemple d’adaptation opérée il y a quelques années : la distance libre entre le camion absorbeur de choc et la zone de chantier a été portée à une centaine de mètres, à la suite des observations faites lors de plusieurs accidents lors desquels ces absorbeurs de choc ont été percutés et projetés vers la zone de chantier.
     
    Ajoutons que des lidars sont très régulièrement placés à hauteur des chantiers pour contrôler les vitesses pratiquées. L'objectif est d'inciter les usagers à lever le pied et à respecter les limites de vitesse.
     
    Un maximum est donc fait et mis en œuvre pour assurer la sécurité de tous à hauteur des chantiers, tant des usagers que des travailleurs.