Les jeunes entrepreneurs
- Session : 2016-2017
- Année : 2017
- N° : 256 (2016-2017) 1
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Question écrite du 23/03/2017
- de STOFFELS Edmund
- à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique
La Wallonie est en retard, mais elle agit afin de le rattraper et se redresse progressivement.
Elle est même un vrai paradis pour les jeunes entrepreneurs. En effet, les pouvoirs publics font tout ce qu’ils peuvent afin de les aider à trouver des aides, des fonds et des incitants fiscaux.
Il faut un vrai dialogue social plus actuel. Les grèves d’antan n’arrangent rien, il faut absolument casser la grisaille ambiante.
Une partie du problème ne se situe-t-il pas aussi sur le plan de l’enseignement ?
Ne faut-il pas envisager des pistes en matière de formation et d’enseignement qui insufflent aux jeunes le goût d’entreprendre comme le fait par exemple de la formation en alternance ?
Si la Région wallonne est active dans le domaine, elle est limitée par le fait que tant que le jeune est soumis à la scolarité obligatoire, ce n’est pas elle qui est compétente. Ne faut-il pas dès lors envisager une absorption de la Communauté française par les entités régionales wallonne et bruxelloise afin d’être en mesure de jeter les bonnes bases au niveau de l’enseignement? Enseignement qui permettrait aux jeunes de réussir davantage lorsqu’ils sont tentés de s’installer comme indépendants ou comme chefs d’entreprises ?
Au niveau de la Communauté française (surtout pour ce qui concerne l’enseignement secondaire) on passe d’une réforme à la suivante, mais les résultats (par exemple au moment des études PISA) ne permettent pas de constater qu’après autant de réformes les résultats seraient plus flatteurs qu’avant. Et il ne me semble pas qu’on doit toujours chercher la même explication, à savoir le taux d’immigrés.
Une fusion Région wallonne/Communauté française ne permettrait-elle pas une meilleure articulation entre le monde de l’entreprise et l’école, notamment par l’intermédiaire de la formation en alternance ?
Réponse du 04/05/2017
- de MARCOURT Jean-Claude
Il faut souligner les efforts significatifs qui sont réalisés, particulièrement sous cette législature, en faveur de la promotion de l’entrepreneuriat chez les jeunes. En effet, à travers le programme « Génération entreprenante », l’Agence pour l’Entreprise et l’Innovation est chargée de développer des actions visant à sensibiliser à l’entreprenariat les étudiants du secondaire et du supérieur.
Quatre axes y sont prévus.
1) Le parcours entrepreneurial des jeunes
Le parcours entrepreneurial des jeunes (écoliers et élèves de l’enseignement obligatoire, étudiants de l’enseignement supérieur) vise à permettre la participation des jeunes, durant leur parcours éducatif, à un nombre d’activités développant leurs attitudes et compétences entrepreneuriales.
Environ 16.000 jeunes wallons ont bénéficié des actions de sensibilisation et de formation pour l’année 2015-2016.
2) La formation continuée et l’accompagnement des enseignants
La formation continuée et l’accompagnement des enseignants soutiennent ces derniers dans l’adaptation de leur pédagogie, afin de rendre celle-ci plus entrepreneuriale et plus créative. L’objectif est que les enseignants jouent un rôle stimulant à l’esprit d’entreprendre auprès de leurs étudiants. Les activités prévues sont de trois types : la formation, l’accompagnement et le réseautage.
120 enseignants ont été concernés en 2015-2016.
3) L’école entrepreneuriale
« L’école entrepreneuriale » permet de soutenir des établissements inscrivant l’entrepreneuriat au cœur de leurs priorités et vise à leur apporter un financement et un suivi dans l’organisation et la mise en œuvre de leur propre programme d’activité entrepreneurial.
Pour l’année 2015-2016, 17 établissements d’enseignement ont été sélectionnés comme « école entrepreneuriale », proposant un programme d’activités à plus de 7800 jeunes, un gros tiers du secondaire et les deux autres tiers issus du supérieur.
4) Le dispositif « Etudiants entrepreneurs »
Le dispositif « étudiants entrepreneurs » encourage les étudiants à développer leur projet personnel et permet de les accompagner en facilitant l’accompagnement de leurs projets réels. L’objectif est de stimuler le passage à l’acte entrepreneurial dans le cadre de leur parcours académique.
40 projets d’étudiants ont été pris en portefeuille dans les cinq incubateurs étudiants wallons « dispositifs locaux étudiants entrepreneurs », dans une perspective d’un accompagnement de deux ans maximum.