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Prévention de la dégradation du réseau routier

  • Session : 2004-2005
  • Année : 2005
  • N° : 105 (2004-2005) 1

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  • Question écrite du 12/07/2005
    • de STOFFELS Edmund
    • à DAERDEN Michel, Ministre du Budget, des Finances, de l'Equipement et du Patrimoine


    J'entends bien les réclamations de certains patrons qui demandent de façon plus ou moins offensive à ce que la Région wallonne intensifie les efforts de maintenance et d'entretien des routes. Et pourtant, ils ne sont pas tout à fait étrangers par rapport au problème évoqué.

    Multiples sont les facteurs qui provoquent la dégradation des routes. Je souhaite parler aujourd'hui d'un facteur à propos duquel on dit qu'il est co-responsable de l'état du réseau routier. Il est question des poids lourds souvent surchargés. Poids lourds enregistrés en Belgique ou ailleurs.

    En effet, le nombre des poids lourds qui ne respectent pas les maxima autorisés en matière des charges est impressionnant, alors que les moyens mis en œuvre pour contrôler sont insuffisants.

    Or, on dit qu'un poids lourd surchargé cause plus de dégâts que 10.000 voitures qui passent au même endroit.

    C'est essentiellement le revêtement qui en prend un coup. Des fissures apparaissent, l'eau pénètre dans les fondations et, en hiver, le gel fait le reste. Au bout du tunnel, la facture en matière d'entretien s'alourdit.

    Il me paraît de bonne gestion du réseau de s'accorder avec chacune des zones de police quant au nombre minimum de contrôles du poids à réaliser et, le cas échéant, de s'en servir comme critère au moment de la répartition des budgets d'entretien.

    Dans les cas où ils répondent qu'il leur manque les moyens pour acheter le matériel, la Région wallonne pourrait leur venir en aide parce que c'est toujours moins onéreux d'investir dans un contrôle plus systématique que de réparer les routes à un rythme tel que nous aurons difficile de suivre en termes budgétaires.

    Que pense Monsieur le Ministre de cette proposition ? Est-ce une piste qui mérite d'être creusée ou pas ?






  • Réponse du 31/08/2005
    • de DAERDEN Michel

    En réponse à sa question relative à la prévention de la dégradation du réseau routier et plus largement des actions menées en Région wallonne en matière de contrôle de surcharge des poids lourds, j’ai le plaisir de communiquer à l’honorable Membre les éléments suivants.

    La Région wallonne a investi ces dernières années dans différents équipements infrastructurels permettant de contrôler le poids des véhicules lourds circulant sur le réseau.

    Ces investissements ont porté sur l’implantation de ponts de pesée dynamique et de ponts de pesée statique.

    1. Ponts de pesée dynamique.

    Les ponts de pesée dynamique mesurent, sans interruption du trafic et donc des véhicules, le poids des véhicules en mouvement avec une précision de 10 à 15 %. Ces stations délivrent des informations à caractère statistique et ne permettent pas d’identifier les contrevenants d’où la nécessité de ponts de pesée statique.

    Les informations sont transmises toutes les six minutes au centre PEREX où elles sont archivées et traitées statistiquement.

    Six stations ont ainsi été réparties sur le réseau autoroutier pour un investissement total de près de 900.000 euros TVAC. Elles ne sont toutes pleinement opérationnelles que depuis quelques mois.

    D’une manière générale, les infractions à la législation peuvent avoir lieu vis-à-vis :

    - du poids par essieu qui est de 12 tonnes maximum;
    - du poids total qui est de 44 tonnes maximum.

    L’analyse des mesures disponibles à ce jour nous apprend que :

    - 9 % des véhicules semi-remorques sont en surcharge par rapport au poids par essieu admis;

    - 6 % des véhicules semi-remorques sont en surcharge par rapport au poids total admis.

    2. Ponts de pesée statique.

    Afin de contrôler de manière extrêmement précise le poids des véhicules circulant sur le réseau, six ponts de pesée statique ont été mis en place en bordure du réseau autoroutier.

    Ceux-ci respectent une série de critères techniques et légaux afin de permettre à la police fédérale de verbaliser les contrevenants sur base de la mesure effectuée. Ils sont opérationnels depuis le début de l’année 2005.

    L’investissement correspondant (genre civil + équipements) s’est élevé à un montant de l’ordre de 1.050.000 euros TVAC.

    Le déploiement de quatre ponts de pesée statique complémentaires est envisagé à moyen terme.



    Actuellement, les contrôles sont réalisés par la police fédérale dans le cadre du respect des règles en vigueur. Le cas échéant, des amendes pénales sont adressées aux contrevenants. Un projet de convention avec la police fédérale et relatif à l’utilisation des ponts de pesée est en cours de finalisation.

    La police fédérale considère l’année 2005 comme une année “test” dans l’utilisation de ces ponts de pesée.

    Elle a prévu pour 2005 la réalisation de contrôles à concurrence de 1.000 hommes x heures à réaliser principalement lors du second semestre.

    Pour l’année 2006, la police fédérale sera sollicitée afin de prévoir une campagne de contrôle nettement plus importante.