La jonction entre la RN 525 et la RN 523

• Session : 2016-2017
• Année : 2017
• N° : 758 (2016-2017) 1

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• Question écrite du 29/03/2017

  • de LEFEBVRE Bruno
  • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine
  
  Suite à l'annonce du projet de jonction de la RN 523 - reliant Silly et Brugelette - et la RN 525, une pétition contre ce projet circule sur les réseaux sociaux.
  
  Au départ, les réflexions de la taskforce chargée d'étudier le futur tracé se limitaient à la création d'une nouvelle route d'accès au parc Pairi Daiza depuis l'entrée nord du domaine animalier de Cambron-Casteau jusqu'au raccordement avec le réseau actuel existant, en l'occurrence la RN 523.
  
  Ce projet de jonction des routes RN 525 - RN 523 aurait été mené sans enquête publique ni même de concertation avec la population. Monsieur le Ministre confirme-t-il cette information ? Peut-il m'en dire plus sur les intérêts publics majeurs d'un tel projet ?

• Réponse du 13/04/2017

  • de PREVOT Maxime
  
  J’ai bien pris connaissance de la pétition de riverains, adressée aux instances communales de Brugelette, évoquée dans la question. Par souci de clarté, j’ai tenu à adresser une réponse officielle à chacun d’eux. Dans cette réponse, on retrouve notamment les éléments suivants, relatifs à la demande de l'honorable membre.
  
  Le projet de liaison entre le parc Pairi Daiza et l’autoroute A8 est instruit au travers d’une Task Force regroupant les représentants des autorités communales de Brugelette, Ath et Silly, l’Administration wallonne, le Parc et les Cabinets ministériels concernés. Les comités de riverains PMB et quartier de Gages  y sont aussi conviés.
  
  Il est évidemment impossible d’associer à tous les stades techniques de la conception d’un projet routier toutes les personnes concernées de près ou de loin. Les comités de riverains et les autorités communales représentées ont un rôle de courroie de transmission à jouer à cet égard.
  Actuellement, le Service public de Wallonie étudie essentiellement la partie « sud » du tracé de liaison entre le parc Pairi Daïza et l’autoroute A8, à savoir le tronçon situé entre le Parc et la N525/Chemin de Ghislenghien sur l’entité de Brugelette. C’est essentiellement cette partie du tracé qui a jusqu’à présent été abordée en Task Force.
  
  Le Service public de Wallonie a d’ailleurs pris part à diverses initiatives citoyennes locales, afin de clarifier la situation ainsi que les choix effectués. Une réunion spécifique avec les agriculteurs et propriétaires concernés par le tracé étudié a également eu lieu.
  
  La partie « nord » de la liaison, c'est-à-dire au-delà de la N525 en direction de l’autoroute A8, et qui impacte plus particulièrement Ghislenghien, doit faire l’objet une étude comparative en vue de déterminer la meilleure proposition de tracé de liaison vers l’A8, et ce en tenant compte des impératifs généraux inhérents à ce type de dossier, mobilité et sécurité, mais aussi habitats, expropriations éventuelles, ... Un bureau d’études vient d’être désigné à cet effet et le travail débute.
  
  Néanmoins, il est certain que cette étude comparative sera menée en concertation avec tous les acteurs et qu’à cet égard, une représentation des riverains concernés sera bien entendu envisagée, en accord avec les autorités communales.
  
  À ce stade, aucune demande de permis n’a été déposée. Et le stade de l’enquête publique, cité dans la question, aura donc bien lieu, mais ultérieurement.
  
  Enfin, les intérêts publics majeurs de ce projet peuvent être résumés par la nécessité de créer une accessibilité vers le parc Pairi Daiza, devenu au fur et à mesure des années le premier site touristique de Belgique ainsi qu'aux zones d'activité situées au nord du parc, via une liaison adaptée, et non plus par des voiries à caractère local engorgées en période d’affluence, et ainsi préserver le cadre de vie des riverains.