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L'aménagement de la Dendre

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 759 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 29/03/2017
    • de DENIS Jean-Pierre
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    En novembre 2010, la Dendre est sortie de son lit causant de graves inondations. Les villes la longeant ont alors tiré la sonnette d’alarme afin que des solutions soient apportées. Les gestionnaires des voies navigables des Régions wallonnes et flamandes, toutes deux concernées par ce cours d’eau, ont pris des mesures et la Région wallonne a décidé de miser sur une rétention de l’eau dans les barrages et écluses. Or, ceux-ci sont devenus vieux, ils datent de 1865.

    Les barrages situés en Wallonie seront tous rénovés et opérationnels pour octobre 2017. Monsieur le Ministre peut-il confirmer cette information et nous faire un état des lieux des travaux réalisés ?

    En réponse à une question orale de juin 2015, Monsieur le Ministre annonçait que « en raison de certains retards accusés en Flandre, des études hydrauliques récentes laissent craindre qu'une mauvaise évacuation des eaux à l'aval, c'est-à-dire en Flandre, nuisent à l'efficacité des travaux réalisés en Wallonie, à savoir les barrages et même les digues de protection contre les inondations ».

    La Flandre rattrape-t-elle ses retards ? Une mauvaise évacuation en aval risque-t-elle d’avoir des impacts sur le territoire wallon ?
  • Réponse du 13/04/2017
    • de PREVOT Maxime

    En effet, les barrages de la Dendre étaient vieillissants et ils ont été rénovés et sont opérationnels depuis plusieurs décennies déjà, à l’exception des deux derniers à Papignies et Deux-Acren.
     
    Le nouveau barrage de Papignies a été mis en service à l’été 2016. Le barrage de Deux-Acren en construction depuis 2015, se verra terminé cette année. Il est vrai que les travaux liés à ces deux barrages ont été accélérés suite aux crues catastrophiques de novembre 2010.
     
    Par le passé, et en raison de certains retards en Flandre, comme je l’ai dit en réponse à une question en juin 2015, des études hydrauliques laissaient craindre qu’une mauvaise évacuation des eaux en aval (c’est-à-dire en Flandre) nuise à l’efficacité des barrages et même à celle des digues de protection contre les inondations. À ce jour, il faut savoir que nos homologues flamands construisent un nouveau barrage à Grammont qui est juste à l’aval de celui de Deux-Acren. Ce barrage devrait être normalement achevé en 2018, soit peu de temps après la mise en service du barrage de Deux-Acren.

    De même, les autres barrages à l’aval de Grammont seront renouvelés progressivement de telle sorte qu’à la fin de ces travaux en Flandre, les impacts sur le territoire wallon seront de plus en plus positifs.
     
    Par ailleurs, la réalisation d’une digue de protection contre les inondations à Deux-Acren est en cours et tient compte de difficultés temporaires d’évacuation des eaux vers l’aval, dans des conditions similaires à celles qui ont prévalu en novembre 2010.
     
    Il faut savoir également que des réunions de concertation ont lieu entre mon administration et ses homologues flamands.
     
    De plus, la Direction de la Gestion hydrologique du Service public de Wallonie a amélioré depuis 2014 l’échange de données et de prévisions de débits avec la Région flamande. Les échanges concernent également les simulations de crue de part et d’autre de la frontière linguistique. Sur base de données wallonnes, la Région flamande via le laboratoire d’études hydrauliques de Borgerhout-Anvers, a élaboré un modèle unidimensionnel de toute la Dendre (partie wallonne et flamande, qui est en cours de validation. Ce modèle devrait permettre une gestion coordonnée des moyens de lutte contre les inondations.
     
    Enfin, il a également été concerté entre la Région wallonne et la Région flamande, qu’en matière de lutte contre les inondations liées à la Dendre, un dragage régulier du lit de celle-ci sera opéré (dès la mise en service des barrages de Papignies et Deux-Acren) pour que l’écoulement des eaux reste libre.