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Eoliennes.

  • Session : 2004-2005
  • Année : 2005
  • N° : 117 (2004-2005) 1

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  • Question écrite du 14/07/2005
    • de STOFFELS Edmund
    • à ANTOINE André, Ministre du Logement, des Transports et du Développement territorial

    Pour être clair, je ne suis pas opposé à la transformation du vent en énergie ni plus qu'à l'utilisation de l'énergie solaire.

    Mais je me pose des questions - comme beaucoup d'autres d'ailleurs - quant à leur implantation.

    Je ne parle pas de l'effet NIMBY, mais de la protection de notre patrimoine naturel.

    Tout le monde conviendrait à ne pas ériger une éolienne à proximité immédiate ou sur le lieu même d'un monument classé. Il est normal de protéger le patrimoine culturel de façon à pouvoir le céder aux générations futures.

    Il me semble que nous devons protéger de la même façon notre patrimoine naturel. Je parle des sites reconnus en fonction de leur qualité d'habitat pour héberger des espèces rares ou en voie de disparition.

    Jusqu'à présent, on a tendance à solliciter l'avis de RNOB. Mais le respecte-t-on ?

    Mon avis est de dire « oui » aux éoliennes implantées là où elles n'anéantissent pas les habitats d'espèces qui font partie de notre patrimoine naturel à sauvegarder et de dire « non » là où l'on doit craindre la détérioration de ces habitats.

    Monsieur le Ministre partage-t-il mon analyse ? Dans l'affirmative, quel en sera le suivi ?
  • Réponse du 25/07/2005
    • de ANTOINE André

    La question posée porte sur la prise en considération, lors de l'implantation d'éoliennes, de la protection de notre patrimoine naturel, plus précisément des sites reconnus en fonction de leur qualité d'habitat pour héberger des espèces rares ou en voie de disparition.

    Il ressort du "Cadre de référence pour l'implantation d'éoliennes en Région wallonne" (document approuvé par le Gouvernement wallon le 18 juillet 2002) que, lors de l'implantation des éoliennes, il importe avant tout d'appliquer le principe de précaution, en particulier aux abords ou dans les sites disposant d'un statut dans le cadre de la loi du 12 juillet 1973 relative à la conservation de la

    nature ou des sites Natura 2000. Il faudra également tenir compte des zones qui, sans être soumises à un statut de protection, présentent un intérêt potentiel pour la conservation de la nature.

    Pour les projets éoliens situés dans ou à proximité de tels sites, le promoteur doit démontrer que son projet ne provoquera pas une détérioration de l'équilibre écologique du site. De même, il convient de solliciter l'avis de la DNF et du CRNFB (Centre de Recherche de la Nature, des Forêts et du Bois (DGRNE) à Gembloux) afin d'examiner si les projets éoliens sont compatibles avec les exigences écologiques de conservation de la nature ou du site Natura 2000. Pour rédiger son avis, la DNF se base sur des observations ou des publications émanant notamment des RNOB (Réserves naturelles et ornithologiques de Belgique) ou d'AVES.

    Le raisonnement de l'honorable Membre qui consiste à dire "oui" aux éoliennes implantées là où elles n'anéantissent pas les habitats d'espèces qui font partie de notre patrimoine naturel à sauvegarder et à dire "non" à celles implantées là où on doit craindre la détérioration de ces habitats, me paraît tout à fait cohérent.