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Etat des nappes aquifères, capacité de la Région de faire face à la canicule et mesures à mettre en oeuvre.

  • Session : 2004-2005
  • Année : 2005
  • N° : 114 (2004-2005) 1

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  • Question écrite du 14/07/2005
    • de DETHIER-NEUMANN Monika
    • à LUTGEN Benoit, Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme

    Nos régions rencontrent en cette fin du mois de juin une vague de chaleur particulièrement forte, ce qui entraîne naturellement une augmentation significative de besoins, et les distributeurs ont pu s'en rendre compte, des consommations d'eau. Même si les derniers jours nous ont aussi apporté des averses ou des orages.

    Il faut rappeler que la plus grande partie de l'eau produite et distribuée en Wallonie provient des nappes aquifères et qu'à l'entame de cet été, le niveau des nappes aquifères est loin d'être maximal. Après une recharge globale assez importante jusqu'à la fin de l'année 2002, l'année 2003 a en effet été marquée par un déficit exceptionnel de la fréquence des précipitations, et l'année 2004 a été globalement assez mitigée et n'ayant en tout cas que très peu contribué à la recharge des nappes. Plusieurs zones apparaissent ainsi inférieures à leur moyenne habituelle.

    Je souhaite dès lors interroger Monsieur le Ministre quant à l'état de la situation actuelle et, plus largement, quant à la capacité de la Région wallonne à faire face à un prolongement de la vague de chaleur.

    Quel est l'état actuel des nappes aquifères ?

    La situation est-elle préoccupante à l'échelle de la Région ? Peut-elle le devenir dans l'hypothèse d'un prolongement de la vague de chaleur et d'une absence de précipitions susceptibles de compenser partiellement les prélèvements d'eau ?

    La situation est-elle préoccupante à l'échelle de certaines zones ou de certains producteurs/distributeurs, notamment pour ceux qui exploitant de petits captages ou des nappes superficielles ?

    Des mesures de restriction des consommations de confort sont-elles envisagées, le cas échéant, au niveau régional ou au niveau local ?

    Un dispositif permanent de suivi a-t-il été organisé pour, le cas échéant, permettre au Gouvernement wallon de prendre les mesures nécessaires pendant les vacances d'été ?





  • Réponse du 27/07/2005
    • de LUTGEN Benoît

    Comme suite à la question de l'honorable Membre, je porte à sa connaissance que, début de ce mois, j'ai déjà eu le plaisir de répondre, en Commission de l'environnement, à une question fort semblable posée par Mme la Députée Eliane Tillieux.

    Pour la distribution de l'eau publique, je tiens à rassurer l'honorable Membre également. La situation en Région wallonne n'est pas préoccupante.

    Le niveau actuel des nappes aquifères n'est pas critique et nous ne sommes pas à l'aube de graves manques d'eau pour la distribution. Je suis en contact régulier avec les principaux distributeurs via Aquawal dont les membres alimentent environ 95 % des Wallons. Tous sont confiants pour les mois à venir et ont pu faire face à l'augmentation des consommations durant les périodes de fortes chaleurs. Les derniers bilans communiqués au Cabinet ne faisaient état d'aucun problème.

    Seuls quelques manques d'eau ont été signalés dernièrement pour des captages isolés situés dans des nappes aquifères superficielles. Ils n'affectent qu'une très faible partie de la population wallonne. Les producteurs et les distributeurs d'eau, éventuellement en collaboration avec les services de secours tels la protection civile ou les pouvoirs locaux, gèrent les conséquences de ces problèmes de manière à éviter ou à limiter tout désagrément pour les consommateurs.

    Tenant compte des pluies de ce début juillet, si nous devions malgré tout faire face à un déficit pluviométrique grave et prolongé qui pourrait porter à conséquence dans les prochains mois, je prendrais des mesures complémentaires en concertation avec les opérateurs, les pouvoirs locaux et les provinces de manière à ce que la ressource disponible soit préservée et ensuite partagée entre tous les consommateurs.

    Si l'aide apportée par les services de la protection civile ne s'avérait pas suffisante, je pourrais solliciter le Ministre de la Défense nationale pour que l'armée vienne en appui pour effectuer, par exemple, des transports d'eau ou du ravitaillement direct à la population qui serait totalement privée d'eau .

    Nous en sommes loin, mais je reste néanmoins attentif à l'évolution de la situation.