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La sensibilisation à la pollution de l'air dans les maisons

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 701 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 13/04/2017
    • de PREVOT Patrick
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Air Labo, une jeune société basée à l’Axisparc de Mont-Saint-Guibert, dans le Brabant wallon, travaille depuis quelques années sur le dossier de la pollution de l’air intérieur. Plus de 500 polluants, classables en trois catégories, seraient présents dans l’air que nous respirons à l’intérieur de nos domiciles :
    1. les polluants biologiques ;
    2. les polluants physiques ;
    3. les polluants chimiques.

    Selon les chiffres d’Air Labo, 99.000 personnes décèdent chaque année à cause de la pollution de l’air intérieur, également responsable de 45 à 85 % des cas d’asthme.

    Au-delà des solutions proposées par l’entreprise, le besoin d’aérer est extrêmement important.

    Dans quelle mesure les services de Monsieur le Ministre sont-ils au fait de la pollution de l’air intérieur ?

    D’autres études corroborent-elles les chiffres avancés par Air Labo ?

    Des études se sont-elles penchées sur la pollution de l’air au sein des entreprises ?

    Des campagnes de sensibilisation sont-elles à l’ordre du jour afin de proposer aux citoyens des bonnes pratiques simples et faciles à mettre en place afin d’améliorer la qualité de l’air intérieur de leur maison ?
  • Réponse du 04/05/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    La pollution de l’air intérieur est en effet un enjeu de santé publique. Les 99.000 décès font référence à une estimation annuelle proposée pour l’Europe par l’Organisation mondiale de la santé. L’ordre de grandeur de 500 polluants de sources multiples, évoqués par la société Air Labo est conforme à celui qui a été communiqué par l’Institut de Santé publique.

    La priorité est de doter la Wallonie d’une base légale qui lui permette de prendre des mesures qui assurent une qualité de l’air intérieur sain et sûr. Un avant-projet de décret est en cours de finalisation. Il vise les établissements ouverts au public et les logements.

    À cet effet, la Cellule Permanente Environnement-Santé (CPES) avec en appui le Service d’Analyse des Milieux Intérieur (SAMI) élabore un guide usuel de bonnes pratiques pour un air sain à l’intérieur des établissements scolaires. Un projet de guide comprenant un outil pour établir un diagnostic, des valeurs guides et des recommandations est élaboré. Il sera soumis pour expérimentation et validation dans les prochaines semaines auprès de six écoles pilotes wallonnes. Il sera finalisé avec le concours et l’adhésion de tous les acteurs concernés (chef d’établissement, médecine scolaire, ONE, etc…).

    En termes de sensibilisation, l’ASBL Espace Environnement diffuse depuis 2003, avec le soutien de la Wallonie, des documents d’informations et de sensibilisation sur la qualité de l’air intérieur. Les derniers documents portant sur ce thème ont été édités en 2016 et 2017. Par ailleurs, les sites web de la Cellule Permanente Environnement-Santé et de l’Agence wallonne de l’Air et du Climat (AWAC) procurent les informations essentielles sur les sources de pollutions intérieures, les différents types de polluants et leurs impacts sanitaires et proposent des solutions visant à prévenir les pollutions et maintenir ou améliorer la qualité de l’air intérieur.

    Sur le terrain, chaque Province wallonne a mis sur pied un Service d’Analyse des Milieux Intérieurs (SAMI). Ces services publient régulièrement des brochures de sensibilisation aux impacts des polluants assorties de recommandations d’usage à destination des habitants de leur province.

    Au niveau des entreprises, ce sont légalement les valeurs limites d’exposition professionnelles qui sont d’application. Le contrôle de leur respect relève de la médecine du travail. Sont concernés, les travailleurs qui exercent des activités à risque défini, c'est-à-dire, toute activité ou poste de travail pour lesquels les résultats de l’analyse des risques font apparaître, entre autres, l’existence d’un risque identifiable pour la santé de l’agent dû à l’exposition à un agent chimique, physique ou biologique.