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Le retour du loup en Wallonie

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 407 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 18/04/2017
    • de STOMMEN Isabelle
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    La presse et les magazines spécialisés revenaient dernièrement sur le retour possible du loup en Wallonie notamment dans nos Hautes Fagnes. Depuis un certain temps, la question revient régulièrement à l’agenda.

    Il serait aujourd’hui à nos portes, en Allemagne, en France et aux Pays-Bas. Chez nous, les alertes n’ont pu aboutir sur la certitude de sa réapparition. Cela dit, l’hypothèse de la présence d’individus isolés reste crédible.

    Monsieur le Ministre peut-il détailler les dispositifs en place permettant d’évaluer son retour en Wallonie ?

    Si son retour devait s’avérer, quelles actions sont prévues par nos services ?

    Des échanges avec les administrations des États voisins sont-ils actuellement à l’œuvre en vue de préparer au mieux un retour réussi ?
  • Réponse du 11/05/2017
    • de COLLIN René

    Un retour naturel du loup est tout à fait possible et même probable, car objectivement, il existe des éléments qui plaident en faveur de ce retour dans nos contrées. Ce qui semble de l’ordre de la probabilité à court ou moyen terme, c’est d’avoir la visite de l’un ou l’autre individu en dispersion.

    Les agents de l’Office national de la Chasse et de la Faune sauvage (ONCFS) connaissent la présence du loup depuis 24 ans en France. En particulier, l’expérience et l’apport scientifique de Monsieur Éric Marboutin, responsable à « grands prédateurs » à l’Unité « Prédateurs – animaux déprédateurs », sont unanimement reconnus.

    Cinq experts de la DGO3 ont bénéficié d’une formation donnée à l’ONCFS en mai 2016.

    Compte tenu de cette importante expérience française et des éléments rapportés par les 5 experts wallons, le Département de l’Étude du milieu naturel et agricole (DEMNA), le Département de la Nature et des Forêts (DNF) et l’Université de Liège se sont réunis afin d’élaborer une stratégie et de proposer les 4 mesures les plus pertinentes pour la Wallonie, au stade actuel du développement de l’espèce, afin de parvenir à une cohabitation avec le loup.

    La DGO3 assure le suivi de l’espèce. Cette mission exige la collecte d’informations objectives et validées. La distinction entre loup et grand canidé reste complexe et nécessite l’application de procédures de relevé d’indices directs et indirects.

    Il est donc prévu d’installer un réseau d’observateurs « agréés », à l’instar de ce qui se fait dans le cadre de l’Observatoire Wallon de la Santé des Forêts, sur lequel le suivi du loup en Wallonie peut s’appuyer.

    Ce réseau d’observateurs est coordonné par l’administration et implique des partenaires externes issus de différents milieux associatifs afin de limiter la multiplication d’initiatives non coordonnées.