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Surmédication des personnes âgées en maisons de repos et médecine douce.

  • Session : 2004-2005
  • Année : 2005
  • N° : 107 (2004-2005) 1

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  • Question écrite du 14/07/2005
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à VIENNE Christiane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des chances

    Madame la Ministre vient de dénoncer la surmédication des personnes âgées dans les maisons de repos. Certaines personnes âgées deviendraient ainsi véritablement abattues. Pour elle, la responsabilité en incombe aux médecins et à la famille. En effet, le médecin ne devrait pas toujours dire « oui » à la famille et il faut impérativement penser en priorité à la santé de la personne âgée.

    Madame la Ministre a-t-elle donc déjà pris divers contacts concernant ce problème de surmédication dans les maisons de repos et les maisons de repos et de soins avec le Ministre fédéral de la Santé ?

    Quelles sont les actions qui seront éventuellement organisées au sein des maisons de repos et des maisons de repos et de soins en vue de sensibiliser les médecins et les personnes âgées à ce phénomène ?

    En vue de réduire la surmédication, Madame la Ministre envisageait également de recourir à la médecine douce dans les maisons de repos. Des contacts ont-ils déjà été pris à ce sujet ? Quels sont les types de médecine douce que Madame la Ministre envisage dans ce cas ?






  • Réponse provisoire du 28/07/2005
    • de VIENNE Christiane
    La question de l'honorable Membre a retenu toute mon attention.

    Cependant, l'élaboration de la réponse implique une analyse approfondie de la question qui est actuellement effectuée par mes collaborateurs et mon administration.

    Ma réponse définitive parviendra à l'honorable Membre dans les meilleurs délais.

    Je le remercie déjà pour sa patience.

  • Réponse du 25/08/2005
    • de VIENNE Christiane
    Tout d'abord, je me dois de souligner qu'il n'entre pas dans mes prérogatives de pouvoir me substituer aux décisions médicales prises en maison de repos par les médecins traitants ni d'imposer l'utilisation de médecines « douces ».

    Comme j'ai déjà eu l'occasion de l'exposer le 2 juin 2005 à l'occasion d'une question posée par Madame CASSART - MAILLEUX, j'ai souvent été confrontée à des témoignages de médecins, de personnes âgées, de familles de personnes âgées ou de personnel d'encadrement qui m'indiquaient, que dans certains cas, une surconsommation de médicaments était observée en maison de repos.

    Par ailleurs, mon administration a pu relever, lors de visites d'inspection, la présence, dans plusieurs établissements, de petites « pharmacies de dépannage » ou de réserves de médicaments parfois conséquentes pour un certain nombre de résidents.

    Cette matière relevant des compétences fédérales, je ne dispose pas de statistiques précises relatives à une éventuelle surmédication en maison de repos. J'ai donc voulu mettre en évidence un certain nombre de témoignages interpellants, sans toutefois considérer qu'ils reflétaient une situation généralisée à toutes les maisons de repos.

    J'en ai, bien entendu, fait part à mon collègue le Ministre DEMOTTE chargé du contrôle en la matière. Celui-ci a récemment chargé un groupe de travail d'élaborer rapidement une nouvelle réglementation sur les médicaments fournis en maison de repos. L'objectif étant d'aboutir à ce que les mêmes règles de contrôle soient appliquées par l'ensemble des pharmaciens (d'officine ou d'hôpital) qui délivrent des médicaments dans les maisons de repos.

    Pour ma part, comme je l'évoquais déjà le 2 juin dernier, je veille à ce qu'une attention particulière soit apportée à cette problématique dans le cadre de la formation continuée du personnel des maisons de repos.