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La réforme de la formation à la conduite

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 784 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 19/04/2017
    • de GERADON Déborah
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Cette semaine a été marquée par l’approbation par le Gouvernement wallon du projet de réforme de Monsieur le Ministre sur la formation à la conduite.

    Cette matière m’intéresse beaucoup et j’ai d’ailleurs été amenée à travailler longuement sur le sujet.

    Lors de mes analyses sur le système actuel de formation à la conduite, j’ai pu constater à quel point le coût pouvait représenter une barrière pour de nombreuses personnes.

    Je m’interroge donc sur les frais supplémentaires qui découleront de la réforme, même si je salue la volonté de Monsieur le Ministre de renforcer la prévention en matière de sécurité routière.

    Il semblerait désormais qu’un « rendez-vous pédagogique » dans une auto-école sera désormais obligatoire pour les apprentis conducteurs en filière libre. Évalué à une cinquantaine d’euros, ce rendez-vous représente une nouvelle charge à assumer. Pour de nombreuses personnes, cela peut même représenter un frein. Surtout si on y ajoute la deuxième redevance de 50 euros prévue pour obtenir le certificat d’aptitude requis pour conduire sans guide en filière libre.

    Des ajustements sont-ils prévus pour les personnes en situation précaire ?

    Est-il possible, en accord avec le FOREm, que les demandeurs d’emploi soient exonérés de ces coûts ?
  • Réponse du 10/05/2017
    • de PREVOT Maxime

    La formation à la conduite est incontestablement un élément crucial afin de renforcer la sécurité des conducteurs jeunes et débutants, lesquels courent des risques bien plus importants que les conducteurs expérimentés, comme le démontrent de nombreuses études.

    La réforme de la formation à la conduite entend améliorer la formation à la conduite afin de garantir la sécurité des jeunes conducteurs et des autres usagers de la route.
     
    L'utilisation d'un véhicule représente un coût certain : achat et amortissement du véhicule, entretien, consommation, assurance, etc.

    Comparativement au coût lié à ce véhicule, la formation à la conduite même en auto-école n'est pas particulièrement onéreuse.

    La formation à la conduite dans la filière libre actuelle a également un coût indirect important, car il faut disposer d'un véhicule avec ses frais de fonctionnement.
     
    À cela, il s'agit d'ajouter les frais d'examen.

    Le prix des examens n'a pas été revu depuis plus de 10 ans au point qu'il est inférieur à tous les pays limitrophes et qu'il ne couvre pas l'ensemble des coûts.
     
    Plutôt que réviser le prix de l'examen, j'ai préféré améliorer la formation notamment en rendant obligatoire un rendez-vous pédagogique au début de la formation en filière libre, afin de donner toutes les informations utiles au guide et au candidat afin que l’apprentissage de la conduite soit amélioré, notamment avec l’objectif de faire en sorte que l’examen pratique présente de meilleurs taux de réussite, ce qui a des conséquences heureuses, y compris sur le plan du cout.
     
    Les formations des demandeurs d'emploi sont de la compétence de Madame la Ministre de l'Emploi et de la Formation, Éliane Tillieux.
     
    J'informe que des critères d'agrément particuliers existent pour des auto-écoles sociales qui s'adressent à des publics particuliers tels que des personnes en situation précaire.