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La prévention de la maladie de Lyme

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 793 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 19/04/2017
    • de DE BUE Valérie
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    La maladie de Lyme est une infection qui peut amener, si elle n’est pas soignée, à la paralysie et la démence. Dans le monde, le nombre de cas semble être en expansion et en croissance forte.

    Ainsi plus de 300 000 nouveaux cas seraient à dénombrer chaque année aux États-Unis pour 65 000 en Europe.
    La sortie d'un livre et d'une nouvelle expertise d’un infectiologue renommé bousculent le consensus. Les tests sanguins habituellement utilisés sont remis en cause.
    Au vu des difficultés à diagnostiquer cette maladie, mais surtout à trouver un consensus au niveau de son dépistage la prévention reste une solution évidente.

    Quel travail est mené avec les associations pour la mise en place des campagnes d'information ?

    Quels sont les moments choisis pour les mener ?

    La période des camps va commencer. Ce public sera-t-il ciblé ?

    Quels sont les résultats et sont-ils quantifiables ?
  • Réponse du 26/04/2017
    • de PREVOT Maxime

    En Région wallonne, d’autres problèmes de santé publique ont occupé les services en charge de la surveillance des maladies infectieuses (notamment la rougeole). En ce qui concerne la maladie de Lyme, différentes actions de surveillance sont en cours en Belgique et en Région wallonne et la situation est stable chez nous à l’heure actuelle.

    Après une nette augmentation en 2013 et 2014, le nombre de résultats positifs pour Borrelia burgdorferi, pathogène à l’origine de la maladie de Lyme, rapportés par le réseau sentinelle des laboratoires vigies, a retrouvé en 2015 et 2016 le niveau des années antérieures.

    L'augmentation en 2013 et 2014 correspondait à une augmentation importante du nombre de tests sérologiques réalisés pour ces deux années. En 2015, ce nombre a légèrement diminué. La répartition géographique des résultats positifs et la répartition selon l'âge et le sexe ne diffèrent pas beaucoup d’année en année. L’incidence rapportée est la plus élevée chez les personnes âgées de 45 à 64 ans, et surtout dans les Provinces d'Anvers, du Brabant et du Luxembourg.
    Cependant, la population n’étant pas répartie de manière homogène sur le territoire national, la densité de la population doit être prise en compte pour garantir une interprétation correcte de la répartition géographique des morsures. Pour déterminer les zones géographiques les plus à risque, le nombre de morsures a ainsi été rapporté au nombre d’habitants de chaque Province. L’incidence, c’est-à-dire le nombre de morsures rapporté à 100.000 habitants, a ainsi été la plus élevée en Province de Luxembourg (392/100.000 habitants). Viennent ensuite les Provinces du Brabant wallon (185/100.000), de Namur (173/100.000) et du Limbourg (154/100.000). Rapportée au niveau régional, l’incidence des morsures de tiques s’est avérée plus élevée en Wallonie (112/100.000) qu’en Flandre (86/100.000).

    Des informations complémentaires, quant au risque réel encouru par une personne mordue par une tique, vont être rassemblées dans le cadre d’une étude sur le taux de contamination des tiques par Borrelia et autres pathogènes. Cette étude sera effectuée en 2017 par l’ISP, avec un soutien financier de l’AViQ.

    La sensibilisation à la prévention n’est pas nouvelle. Actuellement, différents canaux de communication sont utilisés dans le cadre de l’information et de la sensibilisation du grand public, y compris plus spécifiquement les associations responsables de camps de jeunesse. Ce qui a changé aujourd’hui, c’est l’attention médiatique, qui est beaucoup plus grande. Il faut plutôt relativiser et s’il faut continuer à informer, il ne faut pas induire d’anxiété.

    Dans le cadre du contrat qui liait, dès 2000, l’ISP à la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) et maintenant à l’AViQ, l’ISP a mis à disposition un feuillet d’information sur le site de l’Institut, qui était également distribué aux mouvements de jeunesse et transmis aux offices du tourisme.

    Les informations sur les modes de prévention sont également disponibles sur différents sites internet tels que « TiquesNet » (site internet et application pour téléphone mobile, ciblant plus les jeunes).

    Dans son flash mensuel des maladies infectieuses, l’AViQ aborde la thématique de la maladie de Lyme et y invite les citoyens mordus par une tique à envoyer gratuitement le ou les spécimens incriminés par courrier au WIV-ISP. Ces tiques seront analysées dans le cadre d’une étude sur certaines maladies potentiellement transmissibles à l’homme.

    La création d’un triptyque d’information et de sensibilisation est en cours au niveau du service de communication de l’AViQ en collaboration avec la Direction « Promotion de la Santé, Prévention et Surveillance des Maladies ».

    Une publication adressée aux animateurs des camps de vacances « Guide pratique à l’intention des animateurs Camps de vacances 2016 », publiée par nos collègues du SPW Environnement, reprend une sensibilisation relative aux morsures de tiques et à la maladie de Lyme. Cette publication est disponible en permanence sur le site du SPW Environnement.

    Même en l’absence de grandes campagnes de sensibilisation, la maladie de Lyme est régulièrement sujette à communiqués, articles et reportages dans les médias.

    Enfin, une fiche d’information à l’usage des médecins déclarants a également été réalisée et sera mise en ligne dans les prochains jours.