à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine
Monsieur le Ministre a demandé à son administration de suivre une expérience pilote aux Pays-Bas (Plastic road) et consistant à construire des voiries réalisées avec du plastique entièrement recyclé.
Un prototype devrait être construit d’ici la fin de 2017 pour y mener des tests pratiques. Il s’agit dans un premier temps de développer une piste cyclable. Lorsque la technologie sera au point, cela permettra de s’attaquer aux rues résidentielles, aux routes de campagne, aux autoroutes et, peut-être, aux pistes des aéroports.
J’avoue avoir été séduit par cette idée, surtout lorsque j’ai lu que selon le concepteur, une série d’avantages sont pointés, et non des moindres : - durée de vie de deux à trois fois plus longue que les voiries traditionnelles ; - moins d’entretien. En cas de nid-de-poule, il suffira de retirer le module abîmé et de le recycler à nouveau ; - durée de construction réduite de 70 % ; - revêtement quatre fois plus léger (et donc fondations moins importantes) ; - capable d’absorber l’eau en cas de fortes pluies et éviter ainsi des tronçons inondés.
Que pense Monsieur le Ministre de cette nouvelle technologie qui pointe le bout de son nez ?
S'est-il renseigné sur la qualité du plastique devant être utilisé pour construire ces routes ? Si la qualité est moindre que celle imposée pour le recyclage de bouteilles, cela risque-t-il, selon lui, d’avoir des répercussions sur notre façon de trier et de collecter les plastiques ?
Est-ce une filière à explorer ?
Compte-t-il intégrer cette filière dans l’économie circulaire ?
Réponse du 04/05/2017
de PREVOT Maxime
Une question parlementaire m’est déjà parvenue sur ce projet innovant qui va être testé aux Pays-Bas.
Mon administration analyse et suit ce projet pilote et devra me fournir un premier rapport dans le courant du printemps.
Je suis favorable à l’utilisation de nouvelles technologies ou de valorisation de divers matériaux recyclés dans les techniques routières pour autant que ces technologies soient efficaces, éprouvées et que le retour d’expérience soit positif, avant toute utilisation effective sur le terrain.
Actuellement, il est donc trop tôt pour fournir des éléments de réponse précis aux demandes particulières de l'honorable membre, notamment au niveau des conséquences éventuelles au niveau des plastiques utilisés.
Ses interrogations ont été relayées à la Direction générale opérationnelle des Routes et des Bâtiments pour qu’elle en tienne compte dans son analyse.
Par ailleurs, je ne doute pas que nos voisins hollandais seront attentifs à ce sujet dans le suivi de leur expérimentation.