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Le glyphosate

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 719 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 19/04/2017
    • de LEAL LOPEZ Clotilde
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Récemment, l’ONG « Générations Futures » a fait analyser les urines de 30 personnes, des femmes et des hommes, de 8 à 60 ans, à l’alimentation et au mode de vie variable. Les résultats de ce test, qui a eu lieu en France, sont inquiétants.

    Pour 100 % des personnes testées, les urines contenaient des résidus de glyphosate, substance classée « cancérigène » par l’OMS et le Centre International de Recherche sur le Cancer.

    Le glyphosate, présent dans les produits de type Round-up, est la matière herbicide la plus utilisée au monde.

    L’usage du glyphosate sera interdit en Wallonie dès le 1er juin 2017 pour les particuliers, et le 1er juin 2018 pour les pouvoirs publics.

    Si le produit ne sera plus directement accessible en rayon, il restera disponible à la vente, car seule une décision des autorités européennes pourrait l’interdire.

    Les vendeurs sont tenus d’informer sur les risques que représente l’utilisation des produits contenant du glyphosate et de proposer des alternatives à la lutte chimique.

    Pourtant, il y a quelques semaines, des militants de Greenpeace ont piégé l’enseigne de bricolage belge Brico. En y demandant des conseils pour un désherbage dans trois magasins distincts, ceux-ci ont directement été orientés vers des produits contenant du glyphosate. Quant au discours des vendeurs concernant le produit, tous ont minimisé sa nocivité.

    Que faire face à ces constats pour garantir l’environnement et la santé des Wallons ?

    Comment s’assurer que les enseignes installées en Wallonie informent clairement le consommateur sur les risques et sur les techniques et les produits alternatifs ? Des contrôles auront-ils lieu ?

    Quelle est la position du Gouvernement wallon par rapport à l’initiative citoyenne européenne visant à interdire le glyphosate dans l’Union européenne et qui a déjà reçu plus de 600 000 signatures ?

    Avec un million de signatures au moins dans 7 pays de l’Union européenne, cette initiative pourrait déclencher une procédure législative si la commission y donne suite.
  • Réponse du 10/05/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    La campagne de Greenpeace a été réalisée avant l’adoption de l’arrêté par le Gouvernement wallon relatif au glyphosate et les faits dénoncés ne peuvent donc contrevenir aux dispositions prévues par cet arrêté.

    Un arrêté royal de mars 2013 oblige déjà les distributeurs des produits à usage non professionnel à disposer d'un nombre suffisant de conseillers titulaires de la phytolicence requise pour fournir aux clients les informations appropriées concernant l'utilisation des produits à usage non professionnel, les risques pour la santé humaine et l'environnement, et les consignes de sécurité afin de gérer ces risques.
    Le constat peut-être fait que ce n’était pas le cas dans les magasins visités par l’ONG. Il revient au Fédéral de vérifier l’application de cet arrêté royal.

    Dès l’entrée en vigueur de l’arrêté wallon relatif au glyphosate, le 1er juin 2017, les produits contenant cette substance ne pourront plus être en libre accès pour les particuliers et seul un conseiller titulaire de la phytolicence requise pourra délivrer le produit ainsi que les informations obligatoires.
    L’acheteur sera informé qu’il achète un produit potentiellement dangereux pour sa santé dont l’usage est interdit en Wallonie.

    Comme les autres infractions en matière d’environnement, cette obligation pourra être contrôlée par des agents de l’administration wallonne.

    Concernant l’initiative citoyenne européenne, vu la résolution votée par le Parlement de Wallonie concernant le glyphosate, la position wallonne est claire : le principe de précaution doit être d’application pour préserver la santé humaine et l’environnement.