Affiches extrémistes en Hainaut.
- Session : 2004-2005
- Année : 2005
- N° : 120 (2004-2005) 1
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Question écrite du 18/07/2005
- de SENESAEL Daniel
- à COURARD Philippe, Ministre des Affaires intérieures et de la Fonction publique
Ce 11 juillet, journée de fête de la Région flamande, des affiches de couleur jaune et noir frappées du lion et portant l'un ou l'autre slogan du style « Ook hier, bent U in Vlaanderen ! » ont été apposées en de nombreux endroits de l'entité de Mouscron, Estaimpuis et Comines-Warneton.
Ces affiches étaient à l'effigie du Voorpost, mouvement nationaliste flamand fondé en 1976 dont les revendications sont clairement exprimées dans leur slogan « La Belgique, qu'elle crève. Les Pays-Bas unis ! ».
Ce mouvement entend, par de telles actions, attiser les tensions communautaires dans des communes où il n'existe pas de problème linguistique.
Cette action s'apparente à une enième provocation de groupements extrémistes flamands dans des communes à facilités où les droits des Flamands sont pourtant respectés.
La réaction des communes face à ces ennemis de la démocratie a été immédiate : les ouvriers communaux ont procédé à l'enlèvement des affiches.
D'autres faits similaires ont-ils été répertoriés récemment dans des communes wallonnes ?
Quelle attitude et quelles actions la Région wallonne entreprend-t-elle face à de tels actes ?
De quelle manière les communes peuvent-elles tenter de combattre ou de sanctionner ce type d'agissements déplorables ?
Réponse du 10/08/2005
- de COURARD Philippe
Bien qu'elle me préoccupe, force est de constater que cette problématique dépasse le cadre régional et relève de la compétence fédérale.
A ce jour, aucun fait similaire à ceux auxquels mon interlocuteur fait allusion n'a été porté à ma connaissance. En tant que Ministre régional wallon, il est toutefois clair que je ne manquerai
pas de faire preuve de toute la vigilance et de la fermeté requise si de tels faits devaient toutefois se produire, de même que si devaient m'être attribuées les compétences qui m'échappent à ce jour en cette matière.
Je relève, par ailleurs, que les communes ne sont pas démunies de moyens, notamment par le biais des règlements communaux de police.
Toutefois, je suis persuadé que la situation évoquée par l'honorable Membre appelle le développement de réponses qui échappent à la logique de manifestations extrémistes, lesquelles peuvent trouver leur renforcement dans une mise en exergue qui les valorise et en motive la multiplication. Je crois bien davantage dans le développement d'une attitude posée mais ferme qui sanctionne systématiquement les auteurs d'actes répréhensibles sans leur accorder la publicité qu'ils recherchent, ni créer le trouble qu'ils entendent faire naître chez les citoyens.