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La valorisation de la production agricole

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 415 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 24/04/2017
    • de DUFRANE Anthony
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    C'est une lapalissade, mais la mission première de l'agriculture est de nourrir la société.

    Or, aujourd'hui, le problème fondamental des agriculteurs est de ne plus recevoir un prix décent et digne pour leur production. Globalement, les revenus des agriculteurs sont en baisse depuis des années.

    C'est pourquoi, depuis plus de 15 ans, on parle dans le secteur de diversification des revenus : tourisme à la ferme, énergiculteur, vente directe à la ferme, ... Il est un fait qu'aujourd'hui, les initiatives locales de vente à la ferme se multiplient. Comment structurer ces initiatives ? Comment accompagner nos producteurs vers ce modèle diversifié ?

    Le secteur agroalimentaire est souvent montré du doigt pour ses pratiques commerciales et la façon dont il traite le monde agricole.

    Or, l'agroalimentaire via le pôle Wagralim est un pôle d'attractivité reconnu du Plan Marshall.
    Comment, à travers ce pôle de compétitivité, sont organisées les relations entre les producteurs et l'industrie ? Comment faire cohabiter la diversification des circuits courts et le développement des relations avec l'industrie agroalimentaire ?

    Enfin, en matière de promotion, quels mécanismes la Wallonie met-elle en place afin d'augmenter les débouchés pour les produits locaux auprès des différentes administrations et collectivités publiques ? Comment facilite-t-elle la reconnaissance des produits wallons par les consommateurs ?
  • Réponse du 27/04/2017
    • de COLLIN René

    Je nuancerais les constats de l'honorable membre sur l’évolution des revenus agricoles. Il ressort plutôt des rapports relatifs à l’évolution de l’économie agricole et horticole de la Wallonie que les revenus sont restés, en moyenne, au même niveau, mais que depuis la réforme de la Politique agricole commune (PAC) de 2002, ils sont devenus très fluctuants.

    L’asymétrie de l’évolution des prix à la production suite à cette volatilité des marchés doit être soulignée : baisse des cours intégralement et immédiatement répercutée sur le producteur tandis que la hausse des cours ne se retrouve que partiellement et avec retard dans les prix payés aux producteurs, maillons faibles de la filière.

    Pour renforcer ce maillon, je soutiens de multiples actions destinées, in fine, à garantir un revenu décent aux producteurs et un niveau de qualité de la production.
    À ce titre, je soutiens différentes initiatives pour aider les producteurs qui se lancent dans une diversification : c’est le cas du soutien à l’encadrement mis en place par Diversiferm, par Accueil Champêtre mais également à la structuration de filières wallonne par la SoCoPro ou la mise en place de groupements de producteurs qui visent à renforcer la place du producteur dans la filière.

    C’est de manière plus indirecte que le pôle de compétitivité de WAGRALIM apporte des réponses aux producteurs primaires. C’est en effet un organe d’initiation et de suivi d’innovations qui permettent la production de nouveaux produits, de nouvelles utilisations ou de nouvelles valorisations et, in fine, de nouveaux débouchés pour les produits agricoles. Wagralim est en pointe pour rechercher des débouchés innovants, mais de manière indirecte pour la production primaire qui trouvera de nouveaux usages grâce à ces innovations.

    Enfin, l’Agence wallonne pour la promotion d’une agriculture de qualité (APAQ-W) est en charge de la promotion de nos produits agricoles, son leitmotiv est de favoriser la consommation de produits locaux partout et pour tous. De nombreuses actions sont mises en place dans ce sens : dans les écoles, les restaurants, auprès des mouvements de jeunesse afin de les sensibiliser à la richesse de notre patrimoine gustatif. L’APAQ-W et la DGO3 sont également actives sur l’identification et la reconnaissance de nos produits. J’ai d’ailleurs fixé des objectifs ambitieux en matière de produits reconnus tant au niveau européen qu’au niveau régional.