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La prolifération des renards

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 420 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 25/04/2017
    • de COURARD Philippe
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Selon des sources récentes, les renards seraient en pleine recrudescence en Wallonie. C’est un problème récurrent.

    Ces canidés occupent, non seulement, les territoires boisés, mais aussi, se rapprochent aisément des habitations. Cela s’explique probablement par la capacité du renard à s’adapter aux conditions de vie de l’homme et par l’attrait pour la nourriture.

    Cette situation inquiète les chasseurs, qui craignent pour la tranquillité de leur gibier.

    Monsieur le Ministre dispose-t-il de données chiffrées sur la présence de renards en Wallonie ? Comment évolue cette population ?

    Peut-il faire le point sur la présence d’échinococcose en Wallonie ?
  • Réponse du 15/05/2017
    • de COLLIN René

    L'accroissement du niveau de population des renards est régulièrement évoqué par divers acteurs de terrain et d’ailleurs constaté par beaucoup de nos concitoyens. En effet, les renards sont signalés dans de nombreuses villes et villages. La présence régulière de cadavres le long des routes atteste également cette omniprésence de l’espère sur notre territoire.

    Nous ne disposons pas de données globales sur le niveau des populations de renards en Wallonie. Nous disposons néanmoins de statistiques de prélèvement fournies par les conseils cynégétiques. Il s’agit des prélèvements par la chasse ou le piégeage. L’évolution des prélèvements est un bon indicateur de l’évolution de la population de renards. Pour les conseils cynégétiques à prédominance « petit gibier », où les chasseurs assurent des prélèvements significatifs dans les populations de renards, le prélèvement aux 100 hectares est de 2,4 renards pour la période 2007-2010, en augmentation de 20 % par rapport à la période précédente 1999-2006. Les données pour la dernière période ne sont pas disponibles, mais tout laisse à penser que cette augmentation s’est poursuivie. L’apparition et le développement de la gale sarcoptique dans les populations de renards, observés par les chasseurs dans certaines régions, pourraient aussi être considérés comme un indicateur de cette abondance.

    L’échinococcose alvéolaire est une zoonose parasitaire bien connue en Wallonie en particulier dans les milieux qui sont les plus en contact avec le renard : agents de l’administration forestière, chasseurs, garde-chasses, traqueurs.

    La prévalence de ce parasite chez le renard est importante en Wallonie et peut varier d’une année à l’autre en fonction de la prolifération de campagnols qui, je le rappelle, sont la source de contamination du renard.

    La dernière étude concernant la présence du parasite au sein de la population vulpine date de 2003 et 2004. Pour fixer les idées, suivant les techniques d’analyse utilisées et les régions sondées, on observerait des taux d’infestation variant d’un peu moins de 10 % dans le Brabant à plus de 40 % dans le Luxembourg. Par rapport à des études antérieures (1993-1995), ces taux ne semblent pas en augmentation.

    Depuis le début de l’année 2015, le réseau de suivi sanitaire de la faune sauvage analyse systématiquement les renards reçus vis-à-vis de l’échinococcose. En 2015, 20 % se sont avérés être infectés, mais le nombre de renards analysés reste assez faible (31).

    L’Institut scientifique de santé publique en collaboration avec la Fédération Wallonie-Bruxelles a édité un document d’information sur l'échinococcose alvéolaire humaine. Ce document est disponible sur le site de l’Institut.