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Le bien-être des Wallons

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 808 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 27/04/2017
    • de KAPOMPOLE Joëlle
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    En effectuant ma revue de presse, je me suis attardée sur un article du supplément de La Libre du 12 mars dernier (http://www.lalibre.be/actu/sciences-sante/mais-pourquoi-donc-les-hollandais-sont-ils-en-bonne-sante-58c173a3cd70a15c9a0940e3) réalisant un focus sur la Hollande.

    On peut par ailleurs y lire : « D’après les tableaux de bord des indicateurs de santé de 2015 de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique), nos voisins se retrouvent dans le premier tiers des pays les plus performants pour ce qui est de l’espérance de vie à la naissance des hommes et pour le taux de mortalité liée aux maladies cardiovasculaires. Quant aux facteurs de risque pour la santé, on les retrouve encore dans le premier tiers des bons élèves dans la colonne « obésité des adultes », ainsi que « surpoids et obésité chez les enfants », avec un faible taux. »

    Aux dires de cet article, ces bons résultats seraient dus :
    1. Ils mangent varié
    2. Ils boivent une eau –du robinet- parmi les plus pures au monde
    3. Ils sont friands de harengs ou rollmops (excellent apport nutriment et oméga 3)
    4. Ils n’ont pas attendu aujourd’hui pour se tourner vers le bio
    5. Souffrent-ils moins de la pollution ? sans doute : interdiction rapide de voitures en centre-ville, agriculture bio
    6. 27% de leur déplacement se fait en vélo
    7. une alimentation saine : riche en nutriment, consommation de produits laitiers
    8. ouverture aux médecines complémentaires
    9. l’usage quelque peu banalisé du cannabis qui serait un facteur de lutte contre le stress

    Cet article me permet donc d’aborder avec Monsieur le Ministre différents points relatifs à la santé et à l’action sociale :

    Il a annoncé la mise en place d’un plan nutrition/santé. Où en est-il ?

    Aborde-t-il l’ensemble de la population wallonne ?

    Comment faire un lien entre ce plan et le plan de la lutte contre la pauvreté ?

    À titre préventif, il semble capital de veiller à ce que la population, toutes générations confondues, fasse de l’exercice physique. Quel plan de promotion pour la santé, peut-il envisager pour éviter l’augmentation de l’obésité dans la population wallonne !

    Comment pourrait-il inciter les Wallons et Wallonnes à effectuer plus de trajets à vélo ? (Le travail à vélo, les courses à vélo, les ballades à vélos…)

    Les solutions visant au bien-être général sont simples et pourraient donc être inspirantes quant au développement du bien-être des Wallonnes et Wallons.
  • Réponse du 12/05/2017 | Annexe [PDF]
    • de PREVOT Maxime

    Le Plan wallon de prévention et de promotion de la santé développe un axe spécifique, en ce qui concerne l'alimentation et l'activité physique. Ce Plan prend en considération les inégalités sociales de santé. Par ailleurs, l’Agence via l’Observatoire en partenariat avec l’IWEPS, assure une veille permanente des inégalités sociales de santé en incluant cette dimension dans chacun de ses travaux et dans les indicateurs de santé qu'il calcule. L’Observatoire veille à promouvoir l'analyse des inégalités de santé dans les collectes internes comme les données dans les Services de santé mentale ou celles des maisons de repos.

    Comme j’ai déjà eu l’occasion d'en entretenir l'honorable membre, en octobre 2016, j’ai inauguré les travaux préparatoires à l’axe alimentation et activité physique du Plan wallon de prévention et promotion de la santé et j’ai mandaté l’APES (service communautaire de promotion de la santé - ULg) pour coordonner cet axe. Douze groupes d’impulsion, composés notamment, de spécialistes de la nutrition et de l’activité physique et d’acteurs de terrain ont été définis par public cible et milieu de vie, un représentant dans chaque Groupe de travail. La précarité dans laquelle se trouvent certaines familles a fait l’objet d’une préoccupation essentielle et transversale à la réflexion menée par ces groupes. Ce travail est en phase de finalisation. Des objectifs opérationnels et des actions concrètes vont être dégagés dans les semaines à venir et seront inclus dans le plan plus global.

    Dans ce cadre, la Wallonie poursuit notamment comme objectifs d’améliorer dans toute la population wallonne les comportements favorables à la santé en matière d’alimentation, de stabiliser et puis réduire le nombre de personnes souffrant d’obésité et de surpoids et d’augmenter l’activité physique régulière des enfants et adultes. L’exemple des Pays-Bas nous confirme que le Plan a pris les bonnes options.

    Le Plan national de lutte contre la pauvreté souligne l'importance du droit à la santé pour les plus pauvres via notamment l'amélioration des connaissances en santé (Health litteracy). Pour assurer l'accès à une médecine de qualité pour tous, un travail est fait sur l'intégration du médecin généraliste dans les politiques de prévention et de promotion de la santé, par le soutien des associations de soins intégrés, la promotion du dossier médical informatisé et le soutien des médecins en zone de pénurie. De nombreuses actions sont menées en Wallonie auprès des publics défavorisés pour limiter leur exposition à ces facteurs de risques. La Wallonie soutient via les plans de cohésion sociale des magasins sociaux ou des épiceries sociales et des plateformes d’achats solidaires pour garantir l'accès à l'alimentation de qualité pour tous.

    Des actions ciblées vers les publics précarisés sont nécessaires, mais les efforts resteront vains s'ils ne s'inscrivent pas dans des changements structurels qui dépassent la compétence uniquement santé en agissant sur l'ensemble des déterminants de la santé, notamment les conditions de vie et de travail, l'éducation, la culture, etc. C’est pourquoi, le Plan prévention et promotion de la santé prévoit un objectif stratégique transversal relatif au « health in all policies ».

    Dans le cadre d’une étude dont un graphique exemplatif se trouve en annexe, il a été démontré que plus on marche, plus on fait du vélo et plus on utilise les transports en commun, plus les taux d’obésité chutent. Diminuer la dépendance à l’automobile et favoriser l’utilisation des transports en commun auprès de la population peuvent être des mesures efficaces pour lutter contre l’obésité.

    Ce type de constat est inspirant pour proposer des actions appuyées de promotion pour ce type de mobilité. C’est un exemple qui illustre l’importance de travailler avec l’ensemble des compétences.