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Les zones à haut risque sur les routes wallonnes

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 819 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 02/05/2017
    • de STOFFELS Edmund
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Sur l’autoroute E25, entre Burenville et l’échangeur de Loncin, la vitesse a été limitée à 90 km/h depuis la mi-décembre.

    Par contre plus on roule vite et plus on a des accidents (graves). L’exemple cité en est un parmi d’autres.

    Puis-je demander à Monsieur le Ministre de nous dresser la liste des zones à risque et à haut risque ?

    Est-ce que la liste a été actualisée ?

    Quand pour la dernière fois ?

    Évalue-t-on toujours les zones à risque en fonction du même critère ?
    Lequel ? Nombre d’accidents intervenus ou risques d’accident ?

    Est-ce que les zones de police locale sont impliquées dans l’identification desdites zones ?
  • Réponse du 19/05/2017
    • de PREVOT Maxime

    On constate une diminution constante depuis près de 20 ans du nombre de zones à risque (ZHR) : récemment, les 53 ZHR pour la période 2009-2013 sont devenues 48 ZHR pour la période 2010-2014.

    La méthodologie relative à la détermination des zones à risque est la même depuis une vingtaine d'années. Cette constance, d'autant plus importante que les investissements dans l'infrastructure s'établissent sur le long terme, permet justement d'obtenir une évaluation globale et continue de notre réseau routier régional sur la thématique des zones de concentration d'accidents.
    Plus d'explications sur cette méthode se trouvent sur le site des routes de Wallonie.

    Les analyses pour la période 2011-2015 sont toujours en cours. Il faut savoir que les données proviennent de la police avec un certain décalage et qu’un travail très important essentiellement de recherche sur la localisation des accidents doit être réalisé par mon administration afin de pouvoir utiliser ces données et identifier les zones de concentration d'accidents : environ 4500 accidents sont analysés et géolocalisés.

    Signalons que si le traitement des zones à risque (ZHR) est indispensable, les enjeux globaux de sécurité sont toutefois réduits. Le nombre d’accidents, de blessés ou de tués dans les zones à risque est de l'ordre quelques pourcents (3 %) de l'ensemble des accidents corporels de la circulation. La majorité des accidents sont en effet en lien aux comportements humains et ne se concentrent pas en des endroits précis du réseau routier.

    Si l’on veut améliorer la sécurité routière, l'approche curative de traitement uniquement des zones à risque (ZHR) ne suffit donc pas. Il s'agit d'agir de manière préventive au niveau de l’infrastructure, mais aussi agir sur d’autres axes (sensibilisation, prévention, répression, formation, …). Les actions de la Wallonie vont dans le sens de ces diverses thématiques.

    Mon administration ne se contente pas de traiter les zones à risque (ZHR), mais adopte une approche proactive et cohérente en matière de sécurité des infrastructures routières. En effet, les différentes procédures prévues dans le Décret de décembre 2010 sur la gestion de la sécurité des infrastructures routières sont appliquées sur l’ensemble du réseau régional. Il s’agit des audits de sécurité des projets d'aménagements routiers et des inspections du réseau.

    Enfin, la nouvelle méthodologie de gestion des projets (GPS) permet d’identifier et de prioriser les besoins sur base de différents critères en accordant une importance particulière à la sécurité routière.