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Les émissions sonores et atmosphériques générées par le trafic

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 747 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 02/05/2017
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Sur l’autoroute E25, entre Burenville et l’échangeur de Loncin, la vitesse a été limitée à 90 km/h depuis la mi-décembre.

    D’après les études, on constate que moins on roule vite, moins il y a de bruit (du moteur et du frottement des roues sur la chaussée).

    Par contre plus on roule vite et plus on pollue, plus d’émissions de polluants, plus d’accidents, plus de bouchons et donc une augmentation des émissions de CO² ou de particules fines.

    Y a-t-il une liste ou un cadastre des zones où les émissions sonores et atmosphériques, générées par le trafic intense et rapide sont telles qu’elles risquent de dépasser (localement) les normes en la matière ?

    Peut-on demander à Monsieur le Ministre de nous la communiquer ?

    Quelles sont les mesures prises par le Gouvernement wallon pour y remédier ?
  • Réponse du 19/05/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    À propos des émissions sonores, l’arrêté du Gouvernement wallon du 13 mai 2004 relatif à l’évaluation et à la gestion du bruit dans l’environnement précise que la cartographie et les actions relatives à la gestion du bruit sur les grands axes routiers relèvent des compétences du Ministre des Travaux publics.

    Il ne fait aucun doute que la limitation de la vitesse sur les tronçons autoroutiers est une mesure efficace pour diminuer les émissions de polluants atmosphériques. Plusieurs études montrent que les diminutions des émissions peuvent atteindre jusqu’à 8 % pour les particules fines, et jusqu’à 30 % pour le dioxyde d’azote selon les situations. C’est aux alentours de 80 km/h que les émissions sont les plus faibles.

    Il n’existe pas de cadastre concernant les zones où les concentrations de polluants atmosphériques pourraient être dépassées localement. Cependant, des modélisations à l’échelle régionale fournissent une information relativement détaillée sur l’impact du trafic sur les concentrations dans l’air ambiant. Elles permettent d’évaluer sur une base annuelle les zones les plus susceptibles de dépasser les normes localement.
    Ces modélisations reposent sur plusieurs variables et notamment sur les données trafic disponibles telles que les comptages régionaux et la distribution du transport sur le réseau routier wallon, elles dépendent donc grandement de leur qualité, mais l’administration cherche à améliorer progressivement la disponibilité de ces données sur l’ensemble du réseau afin de fournir une information la plus complète et fiable possible.

    À l’exception d’une étude réalisée par l’ISSeP en 2012 sur les impacts des émissions de l’autoroute E411 sur les concentrations mesurées à proximité, les études récentes se focalisent prioritairement sur la compréhension de l’impact du trafic dans les zones urbaines. Ceci, parce que les niveaux de concentration induits par le transport peuvent être plus élevés que le long des autoroutes, mais surtout parce que la population présente à proximité est en moyenne plus importante. L’exposition de la population, et donc l’impact potentiel en termes de santé publique, y est dès lors supérieure.