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La baisse du prix du gaz

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 253 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 02/05/2017
    • de STOFFELS Edmund
    • à LACROIX Christophe, Ministre du Budget, de la Fonction publique, de la Simplification administrative et de l'Energie

    S’agissant du gaz, le prix facturé au consommateur final a augmenté par rapport à 2007, en moyenne, de 2,50 % pour un client domestique. En valeurs absolues, le prix facturé au consommateur résidentiel a diminué, en moyenne, de 57,15 euros (-5,09 %) en Flandre, de 31,24 euros (-2,65 %) à Bruxelles alors qu’il a augmenté de 186,04 euros (+16,41 %) en Wallonie pour un client domestique.

    Pour un client professionnel, le prix facturé a diminué de 11,45 % depuis 2007.

    Sur un an (décembre 2015-décembre 2016), le prix facturé au consommateur final a diminué, en moyenne, de 9,09 % pour un client domestique et de 10,29 % pour un client professionnel. Il s’agit de moyennes, l’évolution des prix variant selon les fournisseurs et les zones de distribution, rappelle la CREG.

    Reste la question de savoir pourquoi dans certaines sous-régions, la facture gaz est nulle. C’est simple : le gaz naturel n’y existe pas. C’est intenable que certaines sous-régions soient complètement laissées abandonnées par le réseau gaz. Et au vu de ce qui est discuté, il n’y aura pas de changement. C’est une question de rentabilité, dit-on.

    N’est-il pas indiqué d’en faire une obligation de service public que de servir après tant d’années de retard aussi les zones moins peuplées ? À moins qu’on considère les habitants de ces zones comme citoyens de 2e catégorie.
  • Réponse du 19/05/2017
    • de LACROIX Christophe

    Les chiffres mentionnés (Etude CREG du 16/03/2017 sur les composantes des prix de l’électricité et du gaz naturel) font effectivement état d'une baisse de la facture de gaz par rapport à 2007 (sauf en Wallonie pour les clients résidentiels) et d'une baisse par rapport à 2015. Ces chiffres corroborent ceux déjà publiés par la CWAPE.

    Concernant le second volet de la question, il est vrai que certaines parties du territoire wallon ne sont toujours pas desservies en gaz naturel. Il ne s’agit pas seulement d’une question de rentabilité pour les gestionnaires des réseaux, mais bien d’une question économique au sens plus large.

    En effet, il existe une différence fondamentale avec un autre vecteur énergétique distribué par un réseau, à savoir l’électricité. Contrairement à cette dernière, le gaz naturel est en concurrence avec d’autres énergies. Dès lors, si on étend le réseau à n’importe quel prix, le prix du gaz augmente. Par conséquent, le consommateur ne se raccorde pas au réseau voire, d’autres consommateurs déjà raccordés dans les zones équipées se déconnectent.
     
    Pour éviter cet écueil tout en promouvant les avantages du gaz naturel (notamment CO2 et microparticules), un système de financement alternatif devrait être mis en œuvre, mais il n’y a à ce jour aucune réflexion dans ce sens.