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L'état des ponts wallons

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 824 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 02/05/2017
    • de SALVI Véronique
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    La Wallonie possède de nombreux ponts sur les divers réseaux (auto)routiers et fluviaux. Il est évident que ceux-ci doivent être surveillés et entretenus pour éviter, dans le pire des cas, un risque d'effondrement.

    Afin de garantir leur état de santé, et donc la sécurité des usagers de la route, je suppose que l'ensemble du parc des ouvrages d'art est bien suivi.

    Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur la manière dont ceux-ci sont surveillés et inspectés ?

    Un monitoring et un suivi précis sont-ils bien assurés ?

    Par ailleurs, quels sont les moyens mis en place, notamment au travers du Plan infrastructures, afin de maintenir les ponts en bon état de santé ?

    Enfin, pourrait-il faire un état des lieux des ponts les plus vulnérables présents en Wallonie ?
  • Réponse du 10/05/2017 | Annexe [PDF]
    • de PREVOT Maxime

    Il est évidemment inconcevable de laisser un pont se dégrader.

    La gestion des ouvrages d'art en Wallonie est régie par le Règlement de gestion des Ouvrages d'art. Ce document définit les règles en termes d'inventaire, d'inspections et de réparations des ouvrages des réseaux routier et fluvial de la Région wallonne. Sur base de ces inspections, les états de santé des ouvrages sont établis et permettent d'établir les priorités d'intervention tenant compte des contraintes budgétaires. Mon administration est donc bien informée de l’état de santé du parc de ses ouvrages d’art et effectue un monitoring continu des ouvrages d’art.

    À cet égard, mon administration procède périodiquement à des inspections générales de tous les ouvrages d’art, afin d’établir leur état de santé et classifie les ponts en six catégories.

    Pour rappel, la classification de l’état du parc wallon des ouvrages d’art est reprise dans le tableau en annexe.

    La périodicité des inspections est de 3 ans de manière standard, mais peut être adaptée en fonction des besoins. La périodicité adaptée peut dès lors varier de 1 an (voire 6 mois) à 6 ans. Elle permet ainsi d'assurer un suivi adapté à tous les ouvrages.

    Le Plan Infrastructures 2016-2019 ainsi que d’autres budgets spécifiques vise à réhabiliter au minimum les ponts, ciblés par la SOFICO et la Direction générale opérationnelle des routes et des Bâtiments, dont l’indice de santé est classé en catégorie « A ». Rien que pour le Plan Infrastructures 2016-2019, il s’agit d’un investissement de 46 millions d’euros budgété pour les travaux les plus importants de réhabilitation voire de remplacement de certains ponts (auto)routiers. Les budgets annuels complémentaires également disponibles sont répartis par les spécialistes de l’administration et de la SOFICO qui sélectionnent les ouvrages nécessitant des réhabilitations, des réparations ou des opérations d’entretien, afin d’éviter un développement de dégradations plus importantes.

    Par ailleurs, le cas échéant, des limitations de vitesse ou des réductions de bandes de circulation peuvent être employées sur des ouvrages de catégorie « A ».

    Le nombre d’ouvrages d’art (autoroutes, routes régionales, voies hydrauliques, RAVeL) est de plus de 5.000.

    Actuellement (mai 2017), en tenant compte de l’ensemble des ouvrages, 39 sont classés en catégorie de santé « A ». La liste est jointe à la présente réponse.

    Je rappelle que ce classement évolue très régulièrement, en fonction des inspections et des réparations effectuées.

    Comme on peut le voir, un monitoring continu et précis est réalisé sur l’ensemble du parc des ouvrages d’art présents sur les infrastructures régionales. Des budgets, via le Plan Infrastructures 2016-2019 ou via des budgets classiques annuels, sont disponibles pour entretenir et réhabiliter les ponts. En outre, dans l’attente d’une réfection de la structure, des mesures préventives sont prises si cela s’avère nécessaire.

    En conclusion, les ouvrages d’art sont sous contrôle puisqu’ils font l’objet d’une surveillance rapprochée, d’entretiens, de mesures immédiates et de réparations programmées.