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La castration à vif des porcelets

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 438 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 02/05/2017
    • de DENIS Jean-Pierre
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Au niveau européen, les éleveurs de porcs se sont engagés en faveur d’un arrêt de la castration chirurgicale à vif des porcelets pour 2018. Cette castration est pratiquée pour éviter l’odeur nauséabonde de verrat que peut dégager la viande de porc.

    Mais pour que cette castration ne soit plus réalisée, il est nécessaire que des alternatives soient mises au point. Dans le courant de cette année, les alternatives existantes (chimiques ou au travers d’une alimentation spécifique) seront par ailleurs évaluées pour permettre au secteur porcin de remplir ses engagements de cessation de la castration à vif.

    J’ai récemment interrogé le collègue de Monsieur le Ministre en faveur du bien-être animal sur le sujet et celui-ci m’invitait à l'interroger également.

    Une série de filières parmi les plus importantes de production porcine wallonne se sont déjà engagées en matière de bien-être animal, notamment en ce qui concerne la castration.

    Monsieur le Ministre peut-il nous communiquer les filières porcines ayant décidé de ne plus réaliser de castration à vif ?
    Quelles alternatives mettent-elles en place ?
    Quelles sont leurs conclusions quant à ces alternatives ?
  • Réponse du 15/05/2017
    • de COLLIN René

    Dans la filière de production biologique comme dans le système régional de qualité différenciée, la législation prévoit que « si la castration chirurgicale des porcelets est pratiquée avant 8 jours d’âge, une analgésie est réalisée ». Par rapport à la législation de base, des critères supplémentaires sont ainsi imposés pour favoriser des pratiques plus respectueuses des animaux.

    Pour stimuler le développement de filières différenciées en termes de bien-être animal, la législation instaurant le système régional de qualité différenciée prévoit qu’une alternative à la castration chirurgicale des porcelets peut constituer une différenciation reconnue (AM du 12 juin 2015 définissant les exigences minimales sectorielles pour l’élaboration des cahiers des charges pour la production de viande porcine de qualité différenciée, article 18, 7°). Des pistes alternatives existent, basées sur la gestion d’une l’alimentation particulière et/ou sur la sélection raciale, qui doivent encore être investiguées. Même si actuellement aucune filière n’est agréée sur cette base, la mise en place d’une telle filière de production peut se concevoir si les producteurs sont en mesure de produire des animaux dont la viande trouve des débouchés commerciaux auprès des consommateurs.