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L'accord de libre-échange entre le Mercosur et l'Union européenne

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 447 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 04/05/2017
    • de PREVOT Patrick
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Les négociations pour un accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur sont officiellement sur les rails depuis 2016. Après un premier round de pourparlers en octobre 2016 à Bruxelles, un second round était prévu pour mars à Buenos Aires.

    Qu’est-il ressorti de ce second round de négociations ?

    Quelles opportunités représentent le marché du Mercosur pour la Wallonie ?
  • Réponse du 24/05/2017
    • de COLLIN René

    Les négociations entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur lancées voilà quelques années ont connu un temps d’arrêt de plusieurs années, avant de reprendre réellement en 2016. En mai dernier, l’Europe a ainsi formulé de nouvelles offres en vue de relancer le processus et présenter aux pays du Mercosur une base de négociation digne d’intérêt.

    Les négociations menées en octobre 2016 ont ainsi confirmé que les deux parties voulaient aller de l’avant. Lors de ce premier round, le Mercosur envisageait cette fois un accord exhaustif, et s’était montré d’entrée conciliant sur certaines propositions européennes.

    Il faut toutefois garder à l’esprit que le Mercosur ne présente pas une intégration aussi poussée que l’UE et que la négociation devra donc intégrer cette réalité. On ne pourra donc avoir au mieux au final que quelques chapitres transversaux, tous les autres étant amenés à rassembler des engagements coordonnés entre l’UE et chacun de ces pays.

    Toutefois, il faut constater que, depuis mai 2016, aucun nouvel échange d’offres n’a été mis sur la table. Cela n’a pas empêché certaines doléances sur l’agriculture et l’absence d’offres agricoles spécifiques pour des produits sensibles emblématiques. Néanmoins, il faut signaler que, dans des domaines comme la viande bovine et le lait, le Mercosur a une position offensive, alors que l’UE affiche plutôt la défensive, à l’exception de certains produits, tant de viande que laitiers, à forte valeur ajoutée. La viande de veau européenne pourrait aussi, par exemple, bénéficier de débouchés dans les pays du Mercosur. Lors du second round, la thématique des Indications géographiques a été abordée. Un texte fut déposé par l’UE ainsi qu’une liste d’IGP européennes permettant à ce sujet de faire partie intégrante de la négociation agricole, de même que le sanitaire et phytosanitaire.

    Le Mercosur est, en taille, on l’aura compris, un vaste marché agricole potentiel, avec une concurrence interne forte, avec divers segments de marché allant des produits de base ou intermédiaires jusqu’aux produits finis à valeur ajoutée, où sur certains secteurs on pourrait être présents. On peut ainsi pointer d’emblée comme intérêts offensifs wallons les produits de la pomme de terre, certains produits de la viande et dérivés du lait à haute valeur ajoutée, divers produits agricoles transformés, des productions fruitières et des fibres alimentaires et protéines végétales.