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La pollution générée par les technologies de l’information et de la communication (TIC)

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 788 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 05/05/2017
    • de GALANT Jacqueline
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Comme le sait Monsieur le Ministre, les TIC sont communément définies pour désigner les techniques de l’informatique, de l’audiovisuel, des multimédias, d’internet et des télécommunications qui permettent aux utilisateurs de communiquer, d’accéder aux sources d’information, de stocker, transmettre l’information sous toutes les formes.

    L’empreinte environnementale de ces TIC est réelle et devient préoccupante. En effet, on estime qu’un ordinateur consomme en moyenne 450KWh d’électricité par an, son utilisation émet donc 40kg de CO2 chaque année. Citons à cet égard les envois d’emails, l’utilisation du moteur de recherche à place de l’URL direct, les clés USB qui sont des émetteurs de CO2.

    Pourtant, contrôler sa pollution technologique est possible en rationalisant l’usage des mails, en diminuant le volume de sa messagerie, en navigant malin sur le net, en utilisant sa clé USB à bon escient, en imprimant intelligemment, en optant pour des appareils moins énergivores.

    Dans ce contexte, sachant qu'il est particulièrement attentif aux aspects environnementaux, a-t-il sensibilisé les différents cabinets, départements, le service public de Wallonie, les Directions générales à des pratiques visant à diminuer la pollution technologique et l’empreinte environnementale ?
    Sinon, d’autres projets ou réflexions sont-ils en cours au sein de son cabinet sur la pollution technologique ?
  • Réponse du 24/05/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    Il est exact que les TIC consomment de l’énergie. Elles permettent cependant d’en économiser aussi, notamment dans le fonctionnement des entreprises privées ou publiques, en favorisant la dématérialisation des échanges entre les usagers et l’administration. Cela évite les déplacements inutiles des usagers, les consommations, transports et stockage de papiers, les moyens d’impression consommant de l’électricité, etc.

    Leur usage adéquat améliore l’efficacité des services publics, notamment par
    - le développement de la télégestion des équipements informatiques, des équipements actionnant les ouvrages d’art ou les infrastructures routières ;
    - la gestion de l’éclairage public ;
    - une gestion plus rationnelle de l’énergie pour entretenir, chauffer et éclairer les bâtiments publics ;
    - la mise à disposition d’équipements mobiles permettant le télétravail.

    Cette préoccupation de l’usage adéquat de l’outil TIC s’est bien développée durant ces dernières années et a fait l’objet de nombreuses initiatives.

    Des réflexions ont eu lieu notamment avec la Direction du Développement durable au sujet des clauses énergétiques à introduire dans les marchés publics, par exemple ceux relatifs à l’acquisition d’ordinateurs et d’imprimantes. Tous les ordinateurs et toutes les imprimantes actuellement acquis disposent déjà du label « Energy star », un programme chargé de promouvoir les économies d’énergie pour réduire les émissions de gaz à effets de serre.

    Les matériels en réseau et multifonctionnels sont privilégiés au détriment du matériel individuel pour les impressions.

    L’usage des capacités de stockage et le nombre de serveurs, la puissance électrique globale nécessaire pour les alimenter et les refroidir fait l’objet de diverses mesures visant tant la sécurité des données et des traitements qu’un usage durable et responsable des ressources.