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La production wallonne de véhicules électriques

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 305 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 04/05/2017
    • de STOFFELS Edmund
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Industrie, de l'Innovation et du Numérique

    Dans la réponse de Monsieur le Ministre à la question orale concernant le centre des villes, on peut lire :

    « L’accessibilité des centres des villes est donc bien entendu abordée dans des débats et notamment autour des sujets suivants :
    - priorisation des transports en commun (sites propres et bandes bus, priorité aux carrefours à feux) ;
    - construction de parkings relais en périphérie afin que les automobilistes y laissent leur véhicule et utilisent les transports en commun pour entrer en Ville ;
    - adaptation des politiques de stationnement dans les centres ;
    - développement des cheminements pour les modes doux qui contribuent à l’attractivité des centres. »

    Pour ce qui concerne le Groupe TEC, une attention particulière est apportée au matériel roulant. La SRWT a ainsi opéré un changement radical en optant pour des autobus hybrides dont 11 premiers exemplaires vont être mis en service sur le réseau urbain namurois. Cette première livraison annonce l’arrivée prochaine d’un grand nombre d’autobus hybrides dans les différents TEC. En effet, 187 autobus hybrides ont été commandés, à livrer en 2017, 2018, 2019. La SRWT a également déjà prévu pour 2018 une commande de 111 autobus hybrides. Ces autobus hybrides permettront de réduire les émissions locales au bénéfice des habitants des villes wallonnes. 

    Au campus de la RWTH, Université d’Aix-la-Chapelle, les chercheurs ont développé le « street scooter », véhicule utilitaire électrique, qui va être produit en série par la poste allemande. Il y a de ce côté un savoir-faire intéressant auquel on peut se raccrocher en tant que Région wallonne, par exemple en impulsant l’innovation dans le sens d’y développer un bus entièrement électrique.

    Monsieur le Ministre pense-t-il qu’il est possible de trouver des entrepreneurs wallons qui seraient d’accord d’investir un montant dans un tel projet de recherche, le cas échéant, avec un euro de la Région wallonne pour un euro privé ?
    Entrepreneur, qui détiendra un brevet et qui est intéressé par la production en Wallonie de véhicules électriques. Question de ne pas se contenter d’acheter des véhicules, mais ambitionnant qu’il s’agit d’une marque wallonne (également exportable) ?
  • Réponse du 15/05/2017
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Tous les projets de recherche présentant un intérêt pour le développement d’activités économiques en Wallonie et la création d’emplois qui en découlent peuvent faire l’objet d’une aide à l’innovation.

    Le taux des aides est défini dans le décret recherche du 3 juillet 2008. Ceux-ci varient principalement selon la taille de l’entreprise et le type de recherche menée (recherche industrielle ou développement expérimental).

    Le rôle du Ministre de l’Innovation est de mettre à la disposition du tissu économique des outils et un écosystème dynamique pour les aider à innover. Il revient ensuite aux industriels de saisir ces opportunités.

    C’est ce qu’ont fait JDC Innovation et Ecar Belgian Green Véhicles en 2015. Ceux-ci ont présenté au Ministre de l’Innovation un programme de recherche visant à développer une voiture électrique d’une autonomie de 300 kilomètres dont la vitesse de pointe peut atteindre les 160 km/h. Le projet porte sur un montant d’un peu plus d’1 million d’euros, financés à hauteur de 673.000 euros par la Wallonie sous la forme d’avances récupérables.

    La réalisation du projet s’est heurtée à différentes difficultés techniques au niveau de la réalisation du châssis et du développement du système électrique. Les partenaires ont néanmoins réussi à présenter 3 démonstrateurs au Salon de l’auto de Bruxelles en janvier 2017. Cette vitrine leur a apporté une visibilité dans les médias et leur a permis de rencontrer des acheteurs tant privés qu’institutionnels.

    Pour être commercialisables, ces véhicules doivent néanmoins encore être finalisés au niveau de l’homologation, de l’électronique de bord et de la carrosserie. C’est la raison pour laquelle le Ministre de l’Innovation vient de marquer son accord sur un complément d’aide à hauteur de 330.000 euros sous la forme d’une avance récupérable.

    L’entreprise exprime l’ambition d’assurer la production en Wallonie, la vente des véhicules et des solutions de recharge ainsi que la promotion, le marketing et les services d’entretiens des véhicules produits.