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Les "capteurs de logements"

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 853 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 08/05/2017
    • de PREVOT Patrick
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Il y a cinq ans, les premiers capteurs de logements voyaient le jour. Il s’agit de personnes ayant pour mission de rapprocher les propriétaires privés des personnes dites sans-abris. Ce statut est en effet souvent considéré comme un frein par les propriétaires, alors que les logements sociaux sont insuffisants en nombre pour répondre à la demande globale.

    De quelle manière la Région soutient-elle l’initiative ?

    Quel bilan dresse Monsieur le Ministre de cette profession plutôt récente ?

    En tout, combien de villes bénéficient du concept ?

    Est-il prévu de l’étendre à d’autres zones géographiques ?
  • Réponse du 31/05/2017
    • de PREVOT Maxime

    Six relais sociaux bénéficient de subventions facultatives dans ce cadre à savoir les Relais de La Louvière, Mons et Tournai, Liège Namur et Charleroi. Pour ces trois derniers, cette subvention est octroyée dans le cadre des conventions pluriannuelles « Housing First ».

    Le financement de ces 3 « capteurs de logements » est composé d’un octroi de 7 points APE et d’un complément de 25.000 euros à charge de mon collègue le Ministre DERMAGNE en charge du Logement. En ce qui concerne les capteurs de La Louvière, Mons et Tournai, leur financement sera aussi transféré progressivement au Ministre DERMAGNE.

    C’est un projet très intéressant qui produit des résultats significatifs. Le « capteur logement » a un profil spécifique de marketing. Il joue un rôle d’intermédiaire entre le propriétaire et le candidat locataire, la médiation est une part importante de son travail. Le « capteur logement » doit tenir compte des demandes des propriétaires. Il tisse avec eux un lien de confiance.

    Le projet est mis en place depuis plusieurs années. Certains relais peuvent déjà tirer des conclusions. Pour que le projet fonctionne, le capteur logement doit être aussi bien intégré dans le secteur de l’action sociale que dans le secteur du logement locatif. Il est nécessaire d’avoir un investissement important des opérateurs sociaux qui suivent les personnes dans leur logement. Cela garantit la durabilité du logement pour l’usager et la confiance du propriétaire dans le système. Il ne doit pas y avoir de concurrence entre les projets qui visent l’insertion dans le logement. Les candidats locataires doivent être bien préparés aux réalités du marché locatif. Le prix du loyer doit être en adéquation avec les revenus du candidat bénéficiaire. Cela ne sert à rien de proposer un candidat locataire si celui-ci ne pourra pas assumer le loyer et les charges. Le rôle de médiation suppose également un grand investissement de la part du capteur logement. Les services sociaux ne sont pas forcément joignables au moment où un locataire présente des problèmes et que le propriétaire cherche à joindre en urgence quelqu’un pour résoudre la situation. Ce rôle de médiation, de plus en plus important, au fur et à mesure que les logements sont captés, pourrait provoquer un essoufflement de la part du capteur, s’il n’est pas suffisamment accompagné dans ce rôle.

    Quant à la pertinence d’une extension de ce type de projet à d’autres zones géographiques, il faut être conscient que sa mise en œuvre nécessite une mobilisation importante du réseau local, celle-ci étant facilitée par le travail des relais sociaux implantés dans les grandes villes.