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Les dégâts causés par les sangliers.

  • Session : 2004-2005
  • Année : 2005
  • N° : 126 (2004-2005) 1

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  • Question écrite du 22/07/2005
    • de BORSUS Willy
    • à LUTGEN Benoit, Ministre de l'Agriculture, de la Ruralité, de l'Environnement et du Tourisme

    Le secteur agricole a eu, tout au long de ces derniers mois, à souffrir des dégâts causés par les sangliers, et ce, à la suite de la prolifération de ceux-ci.

    Cette prolifération des sangliers trouve sa cause, semble-t-il, dans la modification antérieurs des périodes de chasse, dans le caractère moins rigoureux des conditions climatiques, dans les capacités d'adaptation des sangliers à l'évolution de leur milieu de vie, ...

    Afin de réagir quant à cette situation, les conditions d'exercice du droit de chasse ont été modifiées.

    Puis-je, à l'aube de la saison cynégétique 2005-2006, demander à Monsieur le Ministre :

    - quelle est l'estimation faite aujourd'hui par la DNF de l'évolution de la population des sangliers ;

    - quelle est l'évolution constatée, notamment à la lumière des contacts avec la Fédération wallonne de l'agriculture, de l'ampleur des dégâts dus aux sangliers ;

    - à la faveur de ces deux constats, quelles sont les décisions prises ou envisagées pour l'avenir en matière de gestion de la population de sangliers ?

    Il me paraît, en effet, important de veiller à pouvoir juguler l'explosion de sangliers de sorte que le poids, que cette espèce animale fait peser sur son environnement agricole, ne soit pas excessif, alors même que nous savons que le secteur agricole est confronté à un certain nombre d'autres difficultés.
  • Réponse du 10/08/2005
    • de LUTGEN Benoît

    En ce qui concerne le niveau des populations de sangliers présentes au printemps de cette année 2005, elles ont été jugées globalement stables par rapport à celles observées en 2004 (légère diminution ou augmentation en fonction des régions) et restent donc à un niveau élevé jamais atteint dans le passé. La DNF a estimé la population de sangliers en Région wallonne au printemps 2005, avant naissance, à un nombre très proche des 25000 unités.

    Les portées ne semblent pas a priori être plus importantes, sauf dans l'Est. Les pratiques de nourrissage actuelles « masquent » sans doute l'effet positif des glandées et fainées 2004 sur la taille des portées.

    Les populations de sangliers restent très nombreuses et donc, potentiellement, des dégâts importants à l'agriculture (entre autres) restent à craindre cette année. On ne peut pas affirmer que les dégâts se soient aggravés au cours des derniers mois. Les dégâts aux pâtures à la sortie de l'hiver 2005 auraient plutôt eu tendance à diminuer.

    Sans nier que les glands et les faines ont certainement retenu les sangliers à l'intérieur des massifs, les possibilités de réponse rapide à une problématique de dégâts, offertes, tant au bois qu'en plaine, par la prolongation de la chasse à l'approche et à l'affût a permis de régler localement et rapidement les problèmes de dommages à l'agriculture et à la sylviculture, tout comme la mise en place de clôtures électriques de plus en plus nombreuses mais qui reconstitue parfois de véritables parcs d'élevages et entraîne des dégâts non plus à l'agriculture mais à la régénération forestière.

    Il est cependant clair que par l'évolution des céréales, principalement le maïs, vers les stades végétatifs grains laiteux-pâteux et maturité, nous entrons dans la période particulièrement sensible du point de vue des dégâts à l'agriculture.

    Toutefois, l'ouverture toute l'année de la chasse à l'approche et à l'affût, tant au bois qu'en plaine, ainsi que l'ouverture de la chasse en battue des sangliers dans les champs de maïs dès ce 1er août, sont de nature à atténuer fortement l'impact négatif des sangliers sur les récoltes.

    Je serai très attentif à ce que la préparation de l'arrêté quinquennal fixant les dates de l'ouverture, de la clôture et de la suspension de la chasse du 01 juillet 2006 au 30 juin 2011 poursuive ce même objectif et se réalise dans un contexte large incluant les intérêts de la chasse, de la sylviculture, de l'agriculture, de la conservation de la Nature et du tourisme.