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L'initiative de l'ASBL "Le monde des possibles"

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 278 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 09/05/2017
    • de POTIGNY Patricia
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    Récemment, j’interrogeais Monsieur le Ministre Maxime Prévot par rapport à l’initiative de l’ASBL « Le monde des possibles » intitulée projet 109 dans la région liégeoise et soutenue notamment par la DGO6.

    Un des objectifs de l'ASBL « Le Monde des possibles » est de lutter contre la précarisation des jeunes d'origine étrangère en favorisant leur insertion professionnelle. Au travers d’un parrainage senior/migrant, le projet 109 (« sang neuf ») vise à mettre en relation des jeunes migrants en recherche d’emploi avec des Liégeois retraités ou en fin de carrière professionnelle.

    Trouvant cette idée intéressante, je me demandais si, au travers des actions collectives (espaces citoyens, service action migrants…) menées par nos CPAS ou autres tissus associatifs, il ne serait pas envisageable de la développer dans d’autres grandes villes  ?

    Néanmoins, tout en se disant favorable à cette initiative, le collègue de Madame la Ministre me renvoie vers elle.

    Qu’en pense-t-elle ?

    Cela ne serait-il pas une plus-value dans les objectifs liés à l’intégration ?

    Des relais avec d’autres organismes pour mettre en place ce projet sont-ils envisageables ?
  • Réponse du 13/06/2017
    • de TILLIEUX Eliane

    L’ASBL « Le Monde des possibles » est en effet soutenue par le département de l’emploi et de la formation pour son activité d’inclusion numérique : elle est agréée, depuis 2005, en tant qu’opérateur PMTIC (Plan Mobilisateur des Technologies de l’Information et de la Communication). L’ASBL s’est vu octroyer dans ce cadre, un agrément de 979 heures de formation en 2017, lui ouvrant la possibilité de bénéficier d’une subvention de 7.342,5 euros. L’ASBL bénéficie par ailleurs d’aides à l’emploi, à concurrence de 21 points APE.

    Le département de l’emploi et de la formation n’intervient pas dans le cadre du projet « 109 » qui mobilise une méthodologie de parrainage, que l’on appelle également le « mentorat pour l’emploi ». Il s’agit d’une méthode novatrice et pertinente, en particulier pour des publics défavorisés, jeunes ou moins jeunes, d’origine belge ou étrangère, qui présentent des difficultés dans leur recherche d’emploi. Elle permet d’associer deux personnes dans une démarche volontaire offrant un soutien personnalisé et une transmission d’expérience.

    Cette pratique se développe en Wallonie et plusieurs initiatives existent. Citons, notamment, le projet « Mentor-U », coordonné par le FOREm et financé via les fonds FSE, et que j’ai eu l’occasion de présenter en Commission Emploi-Formation.


    Autre initiative, le dispositif « binôme pour un job », qui s’adresse aux jeunes diplômés (disposant d’un diplôme supérieur au CESS) de Wallonie picarde à la recherche d’un premier emploi et permet à ces jeunes de bénéficier des conseils de salariés ou indépendants retraités, expérimentés, tels que d’anciens directeurs ou chefs d’entreprise...

    Il s’agit bien sûr d’actions complémentaires à l’accompagnement individualisé proposé en Wallonie à chaque jeune, dans les premiers mois de sa sortie de l’école. Ces dispositifs ont l’avantage d’activer le réseau d’employeurs du sénior au bénéfice du jeune.

    Dans le cadre du projet développé en Hainaut occidental, le FOREm a participé à la mise en place de l’expérience pilote et fait partie du comité de pilotage. Cette participation a pour but de garantir, d’une part, la cohérence de la démarche avec l’accompagnement individualisé qui est proposé et, d’autre part, la complémentarité avec l’offre de service délivrée en Wallonie. Les contacts entre le FOREm et le senior dans le cadre de ce dispositif permettent enfin un échange d’informations sur les actions menées au niveau local (par exemple, l’agenda des ateliers CV proposés dans le Carrefour Emploi Formation Orientation le plus proche, …).

    Une convention, établie entre le senior et le jeune lui-même, prévoit que les actions à entreprendre doivent s’inscrire dans le plan d’action établi avec son conseiller référent. De son côté, le conseiller peut lui-même proposer au demandeur d’emploi qu’il accompagne d’avoir recours à un coach-senior.

    Dans le cadre de la construction du projet, l’ASBL CHOQ a fait appel à la participation de ses membres, parmi lesquels un secrétariat social qui met au service des jeunes candidats son expertise en matière de réglementation du travail.

    Une expérience similaire a été menée récemment au sein de la commune d’Aubange, en Province de Luxembourg, via le plan de cohésion sociale et toujours en collaboration avec le FOREm. Sont ciblés les jeunes plus fragilisés, présentant des difficultés à s’insérer sur le marché du travail.

    Après une année d’existence, le bilan est également très positif. Sur une quinzaine de jeunes rencontrés tout au long de l’année par l’équipe mobilisée, ce parrainage par des jeunes retraités a permis préparer une vingtaine d’entretiens individuels et des ateliers collectifs. 3 jeunes ont été redirigés vers des formations tandis que 3 autres ont trouvé un emploi.