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La prévention des maladies sexuellement transmissibles (MST)

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 872 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 12/05/2017
    • de KAPOMPOLE Joëlle
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Ce 2 mai, le journal La Province relayait une information sur l’autotest du VIH.

    Cet article me permet de faire le point avec Monsieur le Ministre dans le cadre de ce dossier.

    Quel est actuellement le taux moyen du dépistage des MST en Wallonie ?

    Les campagnes de prévention ont-elles encore une influence bénéfique ?

    Que pense-t-il de ce type d’autotest ?

    Ne craint-il pas un sentiment de désespérance auprès du public effectuant le test sans un entourage adéquatement formé ?

    Le test du VIH avait encore posé de nombreuses questions, il y a peu, dès lors que l’acte médical repose toujours entre les mains du Fédéral. Aujourd’hui, on dispose d’un autotest. N’y a-t-il pas là nouvelle matière à confusion ?
  • Réponse du 02/06/2017
    • de PREVOT Maxime

    Parmi les maladies (http://www.preventionist.org/) susceptibles de se transmettre lors de rapports sexuels, les plus connues sont l’herpès génital, le Chlamydia, les condylomes, la gonorrhée et la syphilis. Les virus des hépatites et du sida se transmettent aussi par voie sexuelle.

    D’après l'institut de santé publique (ISP - https://www.wiv-isp.be/fr/sujets-sante/ist/chiffres#les-ist-en-belgique) :
    * la Chlamydia est l’infection sexuellement transmissible (IST) la plus fréquente en Belgique, suivie par la gonorrhée et la syphilis.
    * 3 % des patients dépistés pour une IST ont aussi été dépistés positifs pour le VIH ; les cas enregistrés concernaient des hommes ayant des relations avec des hommes (HSH) ;
    * 34 % des patients souffrant d’une IST ont moins de 25 ans.

    Les campagnes de prévention sont indispensables. L’objectif est d’éliminer les épidémies de maladies sexuellement transmissibles en tant que problèmes majeurs de santé publique. Ces campagnes font partie des interventions à fort impact, qui sont proportionnelles à l’épidémie et étroitement liées aux programmes de prévention de l’infection au VIH, de promotion de la santé sexuelle et reproductive, de promotion de la santé maternelle et infantile et de vaccination.

    En ce qui concerne les autotests, chaque type d’autotest ne dépiste qu’une IST spécifique. Il existe plusieurs catégories de tests, disponibles sur internet ou en pharmacie. Pour ce qui est de leur qualité et/ou de leur efficacité, je suggère d’interroger Madame Maggie DE BLOCK, Ministre fédérale de la santé dont c’est la compétence.

    En ce qui concerne spécifiquement l’autotest de dépistage du HIV, il a des avantages (il touche certains publics difficiles à joindre) et des inconvénients (la charge émotionnelle en cas de test HIV positif). Il est bon de rappeler qu’un test de confirmation est toujours nécessaire après un autotest positif, via une prise de sang prescrite par un médecin.

    En effet, ce premier test peut tout à fait être un faux positif. C’est pourquoi les opérateurs de terrain qui travaillent dans le domaine des IST continuent inlassablement à informer, sensibiliser et accompagner les personnes, notamment via les campagnes de prévention.

    Enfin, des discussions concernant la mise en œuvre de cet autotest VIH sont en cours au sein de l’Intercabinets « Maladies chroniques – Prévention », où tous les Ministres de la Santé sont représentés. L’objectif est notamment une bonne coordination et une bonne collaboration entre les différents niveaux de pouvoir sur la question du dépistage des IST, le HIV compris.

    Une priorité du Groupe de travail technique relatif à la santé sexuelle est le développement d'une stratégie nationale en matière de tests VIH. Des experts supplémentaires ont été conviés pour discuter de cette stratégie. Plusieurs études sont en cours au niveau du KCE sur le thème de la santé sexuelle. Les travaux se poursuivent donc en cette matière.