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Le Plan nutrition santé

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 873 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 12/05/2017
    • de KAPOMPOLE Joëlle
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Comme le sait Monsieur le Ministre, le Gouvernement s’est donné pour objectif une relance économique par, notamment, un développement de l‘économie locale, et la promotion du circuit court. Le premier circuit court auquel on songe relève de l’agriculture.

    J’ai donc interrogé son collègue en charge de cette matière afin de connaître son planning quant au développement d’une alimentation conforme à l’agriculture wallonne, distribuée en circuit court.

    L’examen de ce dossier me conduit à aborder la question avec lui, dès lors qu’il échet d’intégrer cette conception au Plan nutrition santé, une politique de prévention de soins de santé passant également par une bonne éducation citoyenne.

    Quelles mesures peut-il prendre dans le cadre de ce Plan nutrition santé, pour inviter le citoyen à développer un comportement nutritionnel responsable, en circuit court ?

    Quelles mesures de sensibilisation du citoyen peut-il adopter ?

    Suivant quel calendrier compte-t-il agir ?

    Quelles synergies compte-t-il mettre en place avec ses homologues à la Fédération Wallonie Bruxelles, pour promouvoir ce plan et les circuits locaux d’une alimentation saine ?

    Dans quel délai a-t-il l’intention d’agir ?
  • Réponse du 02/06/2017
    • de PREVOT Maxime

    Un plan doit remplir différentes fonctions pour prétendre à une efficacité. La méthodologie mise en place est participative afin que ce plan puisse exister comme une politique de fond intégrée et mobilisatrice pour les années à venir (entre 10 ans et 15 ans).

    Le premier enjeu est de mettre en place un plan qui œuvre à la fois sur les déterminants structurels (économiques, sociaux, sanitaires, géographiques) et les ressources individuelles ou collectives, spécifiques, transversales qui permettent à la population d’agir sur ses pratiques alimentaires et ses pratiques du mouvement. Le défi est de ne pas se laisser enfermer dans une vision biomédicale, exclusivement orientée santé de l’alimentation et de l’activité physique. Le deuxième enjeu est d’entraîner une adhésion et un large soutien des objectifs préconisés dans le plan pendant toute la durée de celui-ci.

    Le plan doit reposer sur la transcription d’une volonté politique, une articulation entre des politiques existantes (health in all policies), une forme (support papier, site) et un système de relations entre les parties prenantes.

    La construction participative du plan est coordonnée par l’APES-ULG, service communautaire de promotion de la santé qui a procédé à des concertations collectives (parties prenantes, opérateurs, partenaires du plan).

    Douze groupes d’impulsion ont été définis par public et milieu de vie. Les groupes sont constitués de spécialistes et d’acteurs de terrain.

    Les différents groupes de travail se sont réunis afin de dégager des propositions d’actions dans les différents milieux de vie identifiés.

    Se sont ainsi dégagés de manière marquée, des préoccupations et des champs d’action transversaux aux différents publics comme l’amélioration de l’accessibilité à l’offre alimentaire dont le développement des marchés locaux, des commerces et des services de proximité et les circuits courts.

    Vu la répartition des compétences dans notre pays, la coopération entre entités fédérées est bien entendu une nécessité sine qua non pour qu’un tel plan ait un impact conséquent. Les différents niveaux de pouvoir concernés participent au groupe de travail qui chapeaute le plan, et ils participeront également aux groupes de travail thématiques en fonction des besoins.

    Les travaux sur les axes du Plan de prévention et de promotion de la santé se poursuivent et sont attendus pour fin de cette année.

    Comme j’ai déjà pu l’évoquer à plusieurs reprises, mes homologues de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont été conviés aux travaux des Groupes de travail notamment en matière d’enseignement et d’enfance. Les Ministres SCHYNS et GREOLI me font part régulièrement de ce qui est mis en œuvre en matière d’alimentation au sein de leurs propres compétences. À titre d’exemple, la Ministre SCHYNS vient de lancer une circulaire relative au « Soutien au développement de projets liés à l’alimentation équilibrée et durable dans les écoles fondamentales - Appel à projets 2017-2018 » (http://www.enseignement.be/index.php?page=26823&do_id=6423). Ainsi, les écoles qui souhaitent aborder le thème de l’alimentation équilibrée et durable peuvent introduire une candidature afin d’élaborer un projet tout en étant accompagné par des professionnels et bénéficier d’un soutien financier pour sa concrétisation.

    Le site www.mangerbouger.be, géré par l’ASBL Question Santé subventionnée également par la Région wallonne, propose aux écoles un accompagnement pas à pas, de la définition et à la concrétisation du projet basé sur l’amélioration de l’alimentation à l’école, via son espace destiné aux professionnels de l’enseignement.