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Le développement des circuits courts

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 460 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 12/05/2017
    • de KAPOMPOLE Joëlle
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Je me permets de revenir sur cet objectif important de notre Déclaration de politique régionale.
    En effet, afin de redynamiser l’économie wallonne, il convient de convaincre le citoyen de la qualité et de l’intérêt de nos produits. Le premier cycle court auquel nous pensons est évidemment l’agriculture.

    Suite aux différentes campagnes qu'a menées Monsieur le Ministre, a-t-il pu relever une amélioration de la consommation locale ?

    Quelles mesures pourrait-il adopter pour optimiser la consommation locale ?

    Quelles synergies compte-t-il mettre en place avec son collègue Carlo Di Antonio, en charge de l’Environnement afin :
    — de sensibiliser tant la population que les agriculteurs à un retour vers une consommation responsable, limitée en agrochimie, pesticides, conforme aux besoins ;
    — de permettre au plus grand nombre de pouvoir consommer wallon, parce les produits sont locaux et accessibles ;
    — d’éviter la surconsommation et, partant, le gaspillage, tout en dirigeant, sans nouvelles contraintes le consommateur vers une politique de réduction de ses déchets ?

    Quelles synergies compte-t-il adopter avec son collègue Jean-Claude Marcourt, en charge de l’Économie pour sensibiliser l’entrepreneuriat, mais également les « start-ups », l’Économie Creative vers une optimalisation des circuits courts alimentaires ?

    Quelles mesures concrètes a-t-il l’intention de mettre en place avec les agriculteurs pour sensibiliser l’ensemble vers une consommation responsable et locale ?

    Quels liens va-t-il mettre en place avec la Fédération Wallonie Bruxelles pour sensibiliser la jeunesse et/ou le milieu scolaire à ce type de changement de comportement ?
  • Réponse du 07/06/2017
    • de COLLIN René

    Le concept de circuits courts n’a jamais vraiment quitté le secteur agricole, mais il est vrai qu’il connait un nouvel essor et une attention croissante des consommateurs.

    Dès 2001, pour répondre au besoin d’encadrement des agriculteurs souhaitant diversifier leur activité en faisant de la transformation et de la vente directe, la Région wallonne a mis en place « DiversiFerm », une structure qui propose de l’encadrement économique et administratif, en matière d’hygiène et de sécurité alimentaire et technologique et que nous avons récemment renforcée.

    Depuis lors, ce service d’encadrement contribue au développement des circuits courts agricoles. On peut citer les fabrications de produits laitiers ; les boucheries à la ferme ; les magasins à la ferme et les services d’accueil à la ferme ; les fabrications diverses de farine, pain, conserves de fruits et légumes, etc.

    Le soutien aux circuits courts se manifeste au travers d’actions variées auxquelles collaborent différents services publics :
    La sensibilisation des consommateurs et des acheteurs professionnels par l’APAQ-W, les provinces et les intercommunales de développement économique ;
    Le développement et la promotion d’une offre touristique axée sur le terroir et les circuits courts par l’APAQ-W et les acteurs du tourisme ;
    La promotion des secteurs brassicoles et viticoles, outre des secteurs traditionnels ;
    Le soutien au développement de structures logistiques et de transformation, au travers des appels à projets de halls relais ;
    Le soutien à la création de communautés territoriales de développement économique, porté par mon collègue Ministre de l’Économie ;
    Le processus participatif de définition d’un système alimentaire durable initié par mon collègue Ministre de l’Environnement ;
    La réorganisation complète du programme européen de distribution de fruits, légumes, lait et produits laitiers à l’école et le développement progressif, dans ce cadre, de nouvelles mesures éducatives d’accompagnement ayant trait à l’alimentation durable.

    Je souhaite développer et relocaliser la valeur de nos productions agricoles dans notre région, raison pour laquelle, j’ai, outre les actions précitées, également chargé la Socopro d’élaborer des plans de développement de filières actuellement sous-développées et identifiées comme constituant un potentiel de développement intéressant.