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Les voitures partagées

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 858 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 16/05/2017
    • de GONZALEZ MOYANO Virginie
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    La société de partage de voitures Cambio fête ses 15 ans. Si au départ, ce projet a dû faire face à beaucoup de scepticisme, il est aujourd'hui bien implanté dans nos villes. Cette société issue d'un partenariat entre différents opérateurs de transport public est une belle réussite.

    Concernant Cambio, quelle est la part de son activité en Wallonie ?

    Dispose-t-on d'une évaluation mensuelle de l'utilisation des véhicules partagés ?

    Cambio est présent dans 8 villes wallonnes, une extension de l'activité est-elle envisageable ?

    Quelle est la taille critique nécessaire au bon fonctionnement des voitures partagées ?

    Certes, cet opérateur est le plus connu et le plus ancien, mais existe-t-il d'autres opérateurs en Wallonie dont l'activité est le partage de véhicules ?
    Le cas échéant, sont-ils soutenus par la Wallonie ?

    D'une manière générale, quelle est la place des voitures partagées dans la stratégie globale d'amélioration de la mobilité ?
  • Réponse du 02/06/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    La progression de Cambio ces dernières années est positive et constante : actuellement en Wallonie, ce n’est pas huit, mais onze villes qui proposent ce service (contre six  en 2009 et neuf en 2014); à savoir : Namur - Liège - Mons - Charleroi - Ottignies-Louvain-La-Neuve - Arlon - Ciney - Verviers - Wavre - Tournai et Gembloux.

    Par ailleurs, Cambio compte à présent 1915 abonnés, utilisant 97 voitures réparties entre 50 stations.

    Cambio Wallonie représente plus ou moins 10 % de l’activité de Cambio, avec 97 véhicules, contre environ 450 véhicules pour la Région de Bruxelles-Capitale et autant en Flandre.

    Cambio n’envisage pas pour le moment de s’implanter dans d’autres villes wallonnes, mais continue sa croissance en ajoutant de nouveaux véhicules là où c’est nécessaire.

    Un véhicule atteint son seuil de rentabilité lorsqu’il génère un chiffre d’affaires de 700 euros/mois. C’est pourquoi Cambio offre la possibilité aux Communes qui souhaitent accueillir une voiture partagée, alors que la rentabilité de celle-ci n’est pas garantie, de conclure une convention avec Cambio en s’engageant à couvrir le manque à gagner pendant la période de démarrage, lorsque le nombre de clients est insuffisant.

    Il y a deux critères principaux qui déterminent le succès potentiel d’une nouvelle station Cambio :
    - la densité d’habitat à proximité immédiate de la station, dans la mesure où il est nécessaire d’atteindre un certain nombre de clients, et
    - la présence d’une bonne desserte en transport en commun, du fait de la complémentarité de la voiture partagée avec les Transports en Commun.

    Il existe d’autres opérateurs en Wallonie :
    - Cozycar, solution de carsharing privé entre particuliers, développée par Taxistop.
    - Wibee : avec cette solution, la voiture reste également la propriété de l’utilisateur, et est soit partagée entre quelques voisins qui se connaissent, soit à toute personne inscrite sur Wibee.

    À part Cozycar, qui est une initiative gérée par l’ASBL Taxistop, elle-même subsidiée par la Wallonie, il n’y a pas d’intervention financière directe pour aider Cambio ou Wibee au niveau du département.