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Les véhicules électriques

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 861 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 17/05/2017
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    La question suivante avait été posée à Monsieur le Ministre Lacroix par un collègue : « Dans quelle mesure l’autoproduction d’électricité par le résidentiel peut-elle être combinée avec le stockage dans une batterie de voiture ? Ne faut-il pas envisager d’aider plutôt le stockage que la production, et ce, pour mieux maîtriser l’offre avec les capacités de transport du réseau ? »

    Et dans sa réponse on peut lire :
    « Un des challenges majeurs de l’électromobilité : d’une part, sa connexion directe dans la chaine énergétique et, d’autre part, le service de stockage que la batterie du véhicule peut induire. »

    Sincèrement, ce challenge n’est pas nouveau. Il existe depuis des années. De ce fait, il est légitime de s’interroger quant aux progrès qui ont pu être engrangés depuis les dernières années notamment pour relever le défi en question ?

    Si rien n’avance ou si l’on avance trop lentement, on risque d’être encore confronté à ce challenge pendant des années ! Alors qu’il y a urgence, notamment en matière des émissions liées à la mobilité que nous nous sommes engagés de réduire d’ici 2020.

    N’est-il donc pas indiqué de développer une politique plus ambitieuse en matière de mobilité électrique ?
  • Réponse du 07/06/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    Comme le prescrit la DPR 2014-2019 dans son chapitre consacré à la mobilité,
    « La mobilité doit être réfléchie dans sa globalité et notamment en termes d’accessibilité, et d’efficacité économique et environnementale».

    Pour œuvrer pour une mobilité plus respectueuse de l’environnement et promouvoir l’exemplarité des flottes publiques, le Gouvernement a approuvé le 22 décembre 2016 un cadre d’action régional pour la mobilité de demain, en considérant l’ensemble des alternatives disponibles.

    Ce cadre avait notamment pour objectif de transposer la directive 2014/94 visant à promouvoir le développement des infrastructures de carburants alternatifs, c’est-à-dire non seulement les bornes de rechargement pour les véhicules électriques, mais également les stations de gaz naturel liquide et de gaz naturel compressé ainsi que les points de rechargement en hydrogène. Il prévoyait également des objectifs de verdissement de la flotte publique.

    Sur le plan de la qualité de l'air, le plan Air-Climat-Energie prévoit la création de zones basses émissions qui privilégieront notamment les véhicules électriques.

    Toutefois, une mobilité électrique ambitieuse ne s'improvise et ne se décrète pas. Elle doit aussi convaincre tant que ses aspects techniques que financiers, ou encore logistiques. En effet, convertir l’intégralité des véhicules à la propulsion électrique est conditionné au regard du mix de production d’électricité actuel. Ainsi, une voiture électrique qui parcourt 15 000 km par an consomme 3 000 kWh. Cela correspond à un peu moins de la consommation annuelle d’un ménage.
    En conséquence, un objectif de convertir l’intégralité des véhicules à la propulsion électrique est conditionné au regard du mix de production d’électricité actuel. Le parc énergétique devra donc être complété de la puissance nécessaire au rechargement optimisé.

    On peut cependant regretter que des mesures fiscales plus fortes ne soient pas mises en œuvre au niveau fédéral notamment concernant les voitures de société.

    Par ailleurs, nonobstant les efforts consentis et encore à réaliser, une évolution des mentalités et des comportements est nécessaire afin d’éviter les trajets inutiles en voiture individuelle. En effet, le bénéfice environnemental d’une voiture à carburant alternatif ne doit pas être considéré comme une autorisation à faire plus de kilomètres, annihilant l’effet positif de celle-ci.

    De façon générale, des campagnes de sensibilisation sont ainsi menées pour que les citoyens puissent adapter leur comportement lorsqu'ils roulent dans les véhicules émettant des polluants, notamment auprès des écoles ou lieux fréquentés par les enfants.

    Concernant la mobilité douce, une possibilité est actuellement offerte d’essayer les vélos électriques en partenariat avec des vélocistes.

    Enfin, le covoiturage, les voitures partagées (qui, par l’intégration de l’amortissement du coût d’achat au coût d’utilisation, induisent un réel changement de comportement) et la multimodalité font, avec la voiture électrique, partie du panel de solutions promues afin de réduire les émissions.