Les champs de panneaux photovoltaïques
- Session : 2016-2017
- Année : 2017
- N° : 306 (2016-2017) 1
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Question écrite du 17/05/2017
- de STOFFELS Edmund
- à LACROIX Christophe, Ministre du Budget, de la Fonction publique, de la Simplification administrative et de l'Energie
C’est à Houdeng-Goegnies, que la SPAQuE a inauguré un grand projet énergétique et environnemental, une centrale photovoltaïque établie, grâce à l’aide du Plan Marshall, sur le site d’une ancienne décharge SAFEA, site assaini et réhabilité entre 2005 et 2011 par la SPAQuE.
Ce n’est pas moins de 3.844 panneaux photovoltaïques couvrant une surface de 2,5 ha qui ont été placés. Ils produisent 1.047 MWh par an et peuvent ainsi couvrir annuellement la consommation de 300 ménages.
Si l’on va en Allemagne, on découvre des champs photovoltaïques à de nombreux endroits le long des autoroutes. À part l’exemple cité, combien y en a-t-il en Wallonie ?
N’est-ce pas un créneau qu’il faut développer davantage ?
Notamment dans les communes où l’opposition citoyenne par rapport à l’éolien est plus conséquente ?
Y a-t-il un objectif ambitieux de production que la Région wallonne souhaite atteindre dans le cadre du mix énergétique au moyen du photovoltaïque et que l’on pourrait atteindre moyennant réalisation non pas de petites unités, mais de champs photovoltaïques plus importants ?
Réponse du 08/06/2017
- de LACROIX Christophe
Actuellement en Wallonie, 28 projets grand PV sont en cours de réalisation : 20 projets dont P> à 900kWc, 5 projets dont P> à 1MWc et 3 projets dont P> à 3MWc.
En effet, le grand PV se développe davantage en Wallonie pour l’instant pour plusieurs raisons :
* Le Gouvernement wallon a mis en place le mécanisme de réservation préalable des certificats verts lié aux enveloppes annuelles de certificats verts additionnels. Ce mécanisme très bien maitrisé et attrayant étant l’élément principal de ce développement important ;
* Les prix des modules ont chuté sur les marchés internationaux courant 2016. En cause la diminution du coût de fabrication et le ralentissement du développement de quelque gros marché (ex. Chine) ;
* Le tiers-investisseur peut supporter un pay-back plus long. Cet élément est important, car il conditionne la continuité de l’activité en Wallonie.
De même, actuellement, la SOFICO développe de nouveaux projets ambitieux d’énergies renouvelables, dont notamment un projet « multi-énergie » sur le domaine routier et fluvial de la SOFICO qui vise toute forme de valorisation énergétique telle que la biomasse, le photovoltaïque ou encore l’énergie éolienne. Le projet consiste à exploiter le mieux possible toutes les parties du domaine pour autant que l'exploitation soit compatible avec l’affectation domaniale. Il s'agit d'un projet dit « multi-énergie » dans la mesure où chaque parcelle du domaine sera valorisée par le recours au mode de production d'énergie le plus approprié en fonction de ses caractéristiques.
En effet, les sols improductifs et/ou pollués pourraient présenter un intérêt pour le déploiement de champs de capteurs photovoltaïques au sol, cela ne nécessite que des fondations légères, et ne pose généralement aucun problème sur des terrains pollués protégés par une membrane.
Mon Administration m’informe que ce type de projet doit faire l’objet d’une réflexion intégrée, axée évidemment sur la transition énergétique, mais également sur le maintien des paysages, la valorisation des friches industrielles et les cultures dédiées. Pour rappel le projet de Rouvreux (Sprimont) devait installer 3.846 panneaux photovoltaïques dans un champ de deux hectares dans le petit village. La commune et les riverains se sont opposés à ce projet, car il s’agit d’une zone agricole, doublée d’un très bon pâturage.
Citons à cet égard l’exemple du Royaume-Uni où des projets de cultures dédiées (Biomasse-énergie, pâturage de mouton…) combinées à une production PV au sol voient le jour laissant suffisamment d’espace entre les rangées de capteurs pour permettre aux moutons de paitre en toute tranquillité.