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Les colliers électriques pour chiens

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 871 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 17/05/2017
    • de PREVOT Patrick
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Les colliers dits « de dressage » ou « anti-fugue » permettent d’envoyer des impulsions électrostatiques ou de petites décharges électriques à un animal, soit via télécommande, soit lorsque celui-ci dépasse un périmètre défini par un câblage installé dans le sol par exemple.

    Depuis des années, ces systèmes font l’objet de critiques. Le Conseil wallon du bien-être animal s’est penché sur la problématique et, « vu les risques importants en matière de bien-être animal et compte tenu de l’existence d’alternatives efficaces et moins risquées », le Conseil ne soutient pas l’usage de ces colliers et conseille d’en interdire l’utilisation. Un avis qui a par ailleurs été rendu à Monsieur le Ministre.

    Monsieur le Ministre a indiqué être dans l’attente de nouvelles enquêtes sur le sujet.

    Qu’en est-il ?

    Quel agenda est-il prévu concernant les conclusions de ces futures enquêtes ?

    Combien de colliers de ce type seraient utilisés en Wallonie ?

    D’autres objets du même type font-ils partie de la réflexion ou celle-ci est-elle focalisée sur les colliers susmentionnés ?
  • Réponse du 07/06/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    D’emblée, il faut distinguer trois types de colliers électriques :
    - le collier anti-aboiements ;
    - le collier qui fonctionne avec une clôture enterrée pour la délimitation de propriété ;
    - enfin, le collier qui est utilisé pour l’éducation ou le dressage.

    Le Conseil wallon du bien-être des animaux a effectivement rendu son avis. Celui-ci considère que pour ces trois types de colliers électriques, l’analyse avantages-inconvénients penche en défaveur du bien-être animal. Par ailleurs, l’avis souligne qu’il existe dans les trois cas des méthodes alternatives qui n’impliquent pas de douleur, de traumatisme physique ou de dommages émotionnels.

    L’Union professionnelle vétérinaire (UPV) et le Conseil francophone de l’Ordre des vétérinaires ont cependant remis un avis d’initiative considérant qu’il existe des cas pour lesquels la balance entre le bien-être et la sécurité penche en faveur du recours au collier électrique.

    À ce stade, l’Administration analyse ces avis émis sur cette matière controversée. La réflexion est toujours en cours. Le cas échéant, s’il convient d’adopter des mesures, celles-ci seront prises à l’occasion du Code wallon du bien-être animal ou d’un de ces arrêtés d’exécution. Ce Code permettra en effet d’habiliter le Gouvernement d’interdire ou de restreindre l’utilisation d’instrument dont l’usage serait incompatible avec le bien-être animal.

    Ce type de colliers pouvant être acquis tout à fait librement, aucune donnée n’est disponible quant aux nombres de ces colliers qui seraient utilisés en Wallonie.