Les épiceries sociales

• Session : 2016-2017
• Année : 2017
• N° : 902 (2016-2017) 1

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• Question écrite du 17/05/2017

  • de DUFRANE Anthony
  • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine
  
  Ayant récemment visité l'épicerie sociale de Tamines, je voudrais faire le point sur ce sujet au niveau du territoire de la Région wallonne.
  
  Le but d'une épicerie sociale étant de permettre aux plus démunis, généralement les bénéficiaires du revenu d'intégration social ou les bénéficiaires du CPAS, de faire leur course à un prix défiant toute concurrence, idéalement ces établissements devraient être répartis géographiquement dans notre région.
  
  En Wallonie, on comptait début 2016, environ 75 épiceries sociales. La Ville de Tournai par exemple on compte plus ou moins 25 tandis que la ville de Charleroi en abrite, environ une dizaine.
  
  De plus en plus de foyers se tournent vers ce genre de service moins couteux. Il arrive que dans certaines zones, la demande surpasse l'offre. De plus, les conditions pour faire ses courses dans une épicerie sociale ne sont pas les mêmes dans tous les établissements ce qui empêche parfois les utilisateurs de réellement répondre à leur besoin.
  
  Monsieur le Ministre peut-il m'éclairer sur le nombre exact d'épiceries sociales en Wallonie ?
  
  Comment sont-elles réparties géographiquement sur le territoire et qui sont les personnes ou les groupes de personnes à pouvoir y accéder ?
  
  A-t-il des statistiques démographiques concernant la fréquentation de ces établissements ?
  
  Quels sont les produits rencontrant le plus de succès ?
  
  Quels sont les enjeux quotidiens principaux auxquels doit faire face chaque épicerie ?
  
  De nouvelles épiceries vont-elles arriver dans notre Région ou bien la demande est-elle en phase avec l'offre ?

• Réponse du 07/06/2017

  • de PREVOT Maxime
  
  En 2016, la Fédération des services sociaux a répertorié 63 épiceries sociales en Wallonie : 6 épiceries sociales dans la Province du Brabant wallon, 10 dans la Province de Liège, 2 dans la Province de Namur, 33 dans la Province du Hainaut, 12 dans la Province du Luxembourg. Suite à la publication du répertoire, des services se sont fait connaître. On peut donc estimer qu’il y en a plus que 63.
  
  Dans une épicerie sociale, les bénéficiaires sont identifiés à partir de critères d’accès déterminés. Ils sont considérés comme des « clients » et peuvent faire leurs achats parmi une gamme de produits la plus large possible.
  
  Je ne dispose pas actuellement de statistiques démographiques concernant la fréquentation des épiceries sociales. Dans leur demande d’agrément, celles-ci devront communiquer à mon Administration des chiffres relatifs à leur nombre de bénéficiaires et de visites. Par la suite, les épiceries sociales agréées remettront également un rapport d’activités annuel quantitatif.
  
  En ce qui concerne les produits rencontrant le plus de succès, ce sont principalement la viande, le poisson, les fruits et les légumes.
  
  Les enjeux quotidiens principaux auxquels doit faire face chaque épicerie sont l’achalandage et le respect des normes AFSCA. Par exemple, un yaourt périmé du jour doit être jeté ce jour-là.
  
  Convaincu du rôle des épiceries sociales, j’ai souhaité qu’elles bénéficient d’un agrément et d’un subventionnement structurel. L’arrêté d’exécution du décret du 23 mars 2017 relatif à l’aide alimentaire est actuellement en cours de finalisation.
  
  Le projet d’AGW prévoit une programmation géographique suffisante qui doit permettre d’étendre l’offre sur l’ensemble de la Wallonie.