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Les nuisances sonores à l'aéroport de Charleroi

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 509 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 30/05/2017
    • de TROTTA Graziana
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Selon La Libre Belgique du 11 mai 2017 en page 8, la compagnie aérienne Ryanair a mis en place une stratégie destinée à lui éviter de payer les amendes pour nuisances sonores voulues par la Région bruxelloise.

    Selon les informations du quotidien, cette stratégie consiste à « faire décoller l'avion le plus rapidement possible afin de le mettre à distance raisonnable des radars sonores au sol et ainsi éviter de se faire repérer. (…). L'idée est de réduire le temps de montée, et la compagnie recommande aussi une puissance minimale du moteur supérieure (24K, soit 24 000 livres de poussée de réacteurs) à ce qui est théoriquement requis (22K) au décollage ».

    La compagnie Ryanair pratique-t-elle aussi cette stratégie à l'aéroport de Charleroi pour être en deçà des seuils de bruit à respecter ?

    Dans l'affirmative, cette pratique est-elle légale ?

    Cette pratique présente-t-elle un quelconque risque pour la sécurité aérienne et si oui, quel est précisément ce risque ?

    Quel est l'impact en terme de pollution, étant donné que cette pratique requiert davantage de kérosène au décollage ?

    D'autres compagnies aériennes présentes à l'aéroport de Charleroi développent-elles une stratégie semblable ?

    Si Monsieur le Ministre ne dispose pas d'information permettant de dire si oui ou non Ryanair pratique la même stratégie qu'à Zaventem, va-t-il prendre une initiative pour obtenir réponse à cette question dans les meilleurs délais ?

    À l'aéroport de Charleroi, des mesures ont été prises pour réduire l'impact sonore de l'activité aéroportuaire sur les riverains et si les plaintes pour nuisances sonores sont relativement rares, elles ressurgissent avec le projet d'allongement de la piste à 3.200 mètres, projet qui, soulignons-le, est important pour maintenir la croissance de ce pôle économique majeur pour notre région.

    Par conséquent, que sait-on aujourd'hui sur l'impact sonore d'un allongement de la piste à 3.200 mètres, sachant notamment que cet impact sonore doit constituer le chapitre le plus important de l’étude d’incidences sur l’environnement, étude qui a été entamée ?
  • Réponse du 20/06/2017
    • de COLLIN René

    La configuration des pistes et des bretelles d’accès sont spécifiques à chaque aéroport.

    La stratégie de Ryanair mise en place à Zaventem n’est pas utilisée à Charleroi.

    Aucun changement à Charleroi n’est à signaler.

    Si à Zaventem, les pilotes de Ryanair demandent à décoller en début de piste et non plus d’une intersection (B1), aucune demande de ce genre n’est faite à Charleroi.

    Vu la spécificité des infrastructures de l’aéroport de Charleroi Bruxelles-Sud, le décollage de lapiste  25 se fait en début de piste (de la bretelle N5).

    Les situations de Bruxelles et Charleroi ne sont pas comparables.

    Les procédures relatives à l’aéroport de Charleroi ont été optimalisées afin de réduire au maximum les émissions sonores perçues au sol.

    Le programme d’insonorisation et d’acquisition d’immeubles autour de l’aéroport de Charleroi, qui n’a pas d’équivalent autour de l’aéroport de Zaventem, permet de concilier le développement économique et la protection environnementale.

    Quant au projet d’allongement de la piste à 3200 mètres, l’impact sonore sera le chapitre le plus important de l’étude d’incidences sur l’environnement qui est actuellement en cours.

    Toutes les conséquences de l’allongement de la piste seront étudiées en tenant compte du type d’avion et du nombre de mouvements. L’étude d’incidences devra vérifier, entre autres, le fait que l’impact sonore reste dans les contours du Plan de développement à long terme (PDLT).