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Le projet pilote favorisant le circuit court

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 511 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 30/05/2017
    • de GERADON Déborah
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Les magasins d’une enseigne de la grande distribution (Colruyt) ont décidé de lancer un projet pilote visant à privilégier le circuit court avec des producteurs de pommes de terre.
    Ce projet associe neuf producteurs locaux qui produiront 5.000 tonnes de pommes de terre afin d’approvisionner les 78 magasins du groupe en Belgique.

    Les producteurs voient d’un bon œil cette démarche, notamment en ce qui concerne la qualité des produits, la stabilité du marché, la meilleure maîtrise de leur production et enfin la valorisation des productions locales.

    À cet égard, est-ce que la Wallonie va sensibiliser les autres enseignes de la grande distribution quant aux avantages que procure la commercialisation des circuits courts ?

    Une campagne de sensibilisation de la clientèle est-elle également prévue ?
  • Réponse du 20/06/2017
    • de COLLIN René

    Le projet pilote de cette enseigne de la grande distribution est un signe positif pour la valorisation de la production agricole wallonne. Cette même enseigne commercialise également, depuis plusieurs années, un lait frais pasteurisé fourni par 3 producteurs wallons.

    Il faut noter que la grande distribution est active depuis longtemps dans la commercialisation des pommes de terre locales, mais que l’Agence wallonne pour la promotion d’une agriculture de qualité (APAQ-W) s’investit aussi dans la promotion des produits wallons, en ce compris en collaboration avec les grandes et moyennes surfaces.

    Il faut donc distinguer les initiatives privées qui reposent sur la stratégie interne des enseignes et la mission de service public que l’APAQ-W mène en faveur des produits wallons, dont la pomme de terre.

    L’Agence wallonne communique depuis près de 3 ans dans trois grandes enseignes, en y organisant des animations avec dégustation de pommes de terre locales. Des affiches et feuillets de recettes sont mis à la disposition des consommateurs lors de ces animations.

    D’autres actions de promotion des produits locaux sont mises en place en collaboration avec les grandes enseignes, notamment pour favoriser la consommation de viandes locales.

    Les différents exemples que je viens de présenter démontrent que l’approvisionnement local est une réalité dans la grande distribution et que nous la soutenons depuis de nombreuses années.

    J’ai la volonté de susciter cet approvisionnement local, raison pour laquelle j’ai notamment annoncé l’an dernier la sélection de plusieurs projets de hall relais agricoles destinés à répondre aux difficultés logistiques de nos producteurs. Mon objectif est clairement d’élargir les débouchés pour nos produits agricoles.

    L’approvisionnement local des grandes enseignes est proche du concept de circuit court, mais je réserve ce dernier terme au « mode de commercialisation qui s’exerce soit par la vente directe du producteur au consommateur, soit par la vente indirecte, à condition qu’il n’y ait qu’un seul intermédiaire ». Il faut rester attentif à ce que la grande distribution, surfant sur le concept marketing de circuit court, ne concurrence les producteurs qui pratiquent la vente directe et ne récupère la marge que ceux-ci peuvent en espérer.