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La recrudescence de la rougeole en Wallonie

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 923 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 30/05/2017
    • de POTIGNY Patricia
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    C’est un sujet pour lequel Monsieur le Ministre a déjà été interpellé, mais les derniers chiffres recensent désormais 288 cas de rougeole soit près du double sur deux mois de temps (au 1er mars, 110 cas avaient été confirmés).

    On le voit la contagion s’étend malgré les mesures prises.

    Que donnent les investigations de l’AViQ  ?

    Selon elle, quelles sont les conjectures quant à la propagation de l’épidémie  ?

    Sera-t-elle bientôt sous contrôle ou est-ce impossible à dire  ?

    Une nouvelle évaluation du risque a-t-elle été réalisée ?
    Dans l’affirmative, quelles sont les informations qui en découlent  ?
  • Réponse du 15/06/2017 | Annexe [PDF]
    • de PREVOT Maxime

    La rougeole connait une évolution épidémique en Wallonie. Cette maladie, pour le rappeler, est virale et extrêmement contagieuse. Dans sa forme la plus sévère, les jeunes enfants, les personnes immunodéprimées et les femmes enceintes sont les plus exposés et elle peut entraîner de graves complications. Cette maladie est vaincue par le corps, mais un traitement curatif est de rigueur pour éviter ces complications.

    Entre janvier et le 8 mai de cette année, 293 cas de rougeole ont été notifiés à la Cellule de surveillance des maladies infectieuses d’AVIQ. Voir figure 1 en annexe.

    Parmi ces cas, il y a 37 cas de rougeole parmi les personnes travaillant en milieu hospitalier. La majorité est du personnel médical. 111 (38 %) ont été hospitalisés. Aucun décès n’a été notifié. Voir figure 2 en annexe.

    Nous sommes actuellement en fin d’épidémie : aucun cas de rougeole n’a été déclaré à la cellule de surveillance des maladies infectieuses de l’AViQ durant la semaine écoulée.

    Des analyses complémentaires sur les données récoltées dans le cadre de cette épidémie seront réalisées par les services compétents, mais quelques points d’attention peuvent être déjà relevés :
    - l’importance de se protéger encore et encore contre ces maladies par un acte de vaccination, par rapport à sa propre santé et également dans une vue altruiste pour la protection de la communauté, et ce plus que spécifiquement pour les professionnels de la santé ;
    - un accès de type électronique des données de vaccination d’un individu est nécessaire pour connaitre son statut. De nombreux patients ne connaissaient pas leur statut vaccinal, n’ont pas de carnet ad hoc et il est difficile d’estimer correctement leur protection ;
    - il existe des groupes de personnes dont la couverture vaccinale contre la rougeole, entre autres, est insuffisante pour enrayer une contagiosité. Une réflexion quant à l’amélioration de l’accès aux services de santé, notamment de prévention, devrait être menée ;
    - la difficulté, rencontrée parfois, de faire le diagnostic d’une pathologie qui est peu rencontrée et donc méconnue des prestataires de soins.