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Les résidences-services pour les seniors en Wallonie

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 930 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 30/05/2017
    • de GERADON Déborah
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Dans un article du journal La Libre du 19 mai 2017, les résidences-services pour les seniors étaient à l’honneur. Ces résidences-services sont des appartements individuels partageant des espaces communs proposant des offres de services et de soins pour les seniors autonomes, valides ou semi-valides. La Flandre en possède 20.538 et la Wallonie près de 8 fois moins (2.588). Cependant, la Wallonie possède plus de maisons de repos, dites classiques, que la Flandre.

    Une étude de Probis, faite à la demande d’ING, pourrait s’avérer d’un intérêt particulier pour les investisseurs tant publics que privés, non seulement pour les détails qu'elle contient, mais également pour son côté inédit. En effet, il n’existe que trop peu d’études dans ce domaine.

    Monsieur le Ministre a-t-il pris connaissance de cette étude ?

    Considérant la situation en Wallonie où l’offre de ces résidences est plutôt faible, juge-t-il utile d’évaluer les besoins concernant ce type d’hébergement sur le territoire wallon ?

    La Wallonie entend-elle encourager ce type d’initiative d’une manière ou d’une autre ?
  • Réponse du 13/06/2017
    • de PREVOT Maxime

    Au 30 avril de cette année, 142 résidences-services offraient 2.830 logements en Région wallonne, soit l’hébergement de 2.830 à 5.660 personnes (un logement de résidence-services pouvant en effet accueillir un couple). Pour rappel, le chiffre était de 110 établissements début 2015.

    C’est dans le Hainaut et en Province de Liège qu’il y a le plus de résidences-services. Le nombre de résidences-services en proportion de la population âgée est toutefois quasi identique dans chaque province (1,3 résidences-services pour 10 000 habitants de 60 ans et plus).

    En ce qui concerne l’avenir du secteur, je rappelle que contrairement aux lits de maisons de repos, il n’existe pas de programmation pour la création de logements en résidences-services et donc pas de répartition entre les différents secteurs (privé commercial, ASBL et public). Concrètement, on constate à cet égard que près de la moitié des logements se trouvent dans le secteur commercial et un peu plus de 35 % dans le secteur associatif.

    L’étude de PROBIS souligne que le Wallon entre généralement plus tard que le Flamand en résidence-services. En conséquence, on peut supposer que les investisseurs potentiels décident (ou pas) de lancer ce type de construction en tenant compte de la rentabilité de l’investissement.

    L'honorable membre aura remarqué que, dans mon Plan Papy-Boom, je relève par ailleurs la nécessité de lancer des expériences pilotes qui devraient, à terme, permettre d’implémenter différents modèles parmi lesquels, en accord avec le contenu de la déclaration de politique régionale, des résidences-services médicalisées, acquisitives ou encore des coopératives immobilières intergénérationnelles.

    Je veillerai néanmoins à rester parfaitement cohérent. Car si l’objectif poursuivi en maison de repos et en maison de repos et de soins est de chercher, tant que faire se peut, à faire sortir le soin pur de la relation au résident et le remplacer par le « prendre soin » qui va bien au-delà et envisage le résident dans sa globalité en valorisant son histoire de vie, ses talents, en répondant à ses attentes, ses souhaits… il ne faudrait pas le réintroduire sans en mesurer l’impact, de facto, dans la résidence-services qui touche un public qui vit « comme à la maison ».