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L'éclairage LED le long des autoroutes wallonnes

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 936 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 30/05/2017
    • de HENRY Philippe
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    La Wallonie a pour projet, dès 2018, de se doter d'un nouveau type d'éclairage : des lampes LED remplaceront en effet bientôt les ampoules actuelles.

    En réponse à une question écrite, Monsieur le Ministre indiquait que ce changement permettrait de réaliser une économie de 50 % de consommation énergétique, mais que le fruit de cette économie servirait avant tout à financer le partenariat public privé par lequel passerait la Région pour financer ces travaux.

    Monsieur le Ministre pourrait-il nous fournir davantage d'informations sur ce sujet ?

    Tout d'abord, le chiffre de 50 % est-il bien confirmé ?

    Des chiffres parus dans la presse annonçaient plutôt une réduction de l'ordre de 30 %.

    La luminosité globale des routes wallonnes sera-t-elle diminuée par ce nouvel éclairage ?

    Le marché public pour le partenariat public-privé (PPP) a-t-il été ouvert ?

    Quel est le calendrier prévisionnel de celui-ci ?

    Les travaux de modernisation pourront-ils bien débuter en 2018 comme annoncés ?

    Quel montant la Wallonie a-t-elle budgétisé pour ces travaux ?

    Enfin, d'autres pays utilisent-ils ce système d'éclairage LED ?

    Quel bilan ont-ils tiré de cette pratique, à la fois pour ce qui concerne la consommation énergétique, mais également la sécurité routière ?
  • Réponse du 21/06/2017
    • de PREVOT Maxime

    Le projet évoqué concerne approximativement 100 000 luminaires - actuellement en Sodium – installées sur environ 70 000 supports et dépendant de plus de 600 cabines d’alimentation. Ce projet prendra la forme d’un PPP sur 20 ans pour une annuité estimée à euros30 millions par an (comprenant l’investissement, le renouvellement, la maintenance et le financement). Pendant la durée du contrat, l’adjudicataire aura la charge de conception, de modernisation, de financement, de gestion et de maintenance des installations d’éclairage de l’ensemble du réseau soumis actuellement au péage (réseau SOFICO).
     
    La procédure ouverte de marché public, une procédure négociée avec publicité, a été initiée en février par la SOFICO et les candidatures ont été introduites le 20 avril 2017, avec une sélection en cours.

    Le calendrier de la procédure, sans les aléas,  vise une conclusion du contrat à la fin du 1er semestre 2018. Ensuite, il s’agira pour l’adjudicataire de réaliser, comme dans pareil marché, un inventaire contradictoire, d’une durée évaluée à quelques mois, avant de pouvoir débuter les travaux qui devraient dès lors bien pouvoir débuter en 2018
     
    Le coût de l’énergie électrique restera à charge de la SOFICO. En régime de croisière, soit après le remplacement de toutes les sources sodium par du LED, l’optimisation du nombre de supports et de luminaires et la mise en place d’un « dimming », l’investissement ainsi consenti fera baissé les consommations de plus de 50 % par an.
     
    La technologie LED permettra d’adopter une stratégie d’éclairage « juste », c'est-à-dire au bon endroit, au bon moment et avec une intensité variable en fonction des heures de la nuit, de la présence d’automobilistes, de la configuration des voiries ou encore des conditions climatiques.
     
    Cette stratégie innovante contribuera également aux économies d’énergie, tout en assurant le même niveau de sécurité de circulation qu’aujourd’hui, voire même supérieur au vu de la coupure actuelle nocturne de la berme centrale sur les autoroutes. Et, même si la luminosité sera diminuée à certains moments, les routes seront toujours éclairées en respectant les normes en vigueur. Les éclairages LED permettront de « dimmer » au milieu de la nuit tout en continuant à respecter les normes, normes qui autorisent une diminution de l’intensité à partir de certaines heures. Cette possibilité, avec la technologie actuelle, est impossible et donc actuellement inutilement énergivore.
     
    Pour conclure, un rapide benchmark a permis de constater, que non seulement nos pays voisins (France, Allemagne, Pays-Bas, Luxembourg), mais également la Grande-Bretagne, les pays nordiques, etc., recourent de plus en plus, et de manière progressive à cette technologie. Comme la Wallonie d’ailleurs qui a équipé plusieurs échangeurs en 2015 et qui réalisent l’ensemble de ses nouveaux projets dans cette technologie. Le retour d’expérience permet, outre les avantages exposés plus haut (dimming et économie d’énergie), d’ajouter la possibilité de télégestion/télésurveillance, une plus longue durée de vie et un taux de panne moindre. Ces éléments permettront ensemble d’optimiser la maintenance et de réduire les nuisances pour l’usager.
     
    Enfin, les usagers peuvent déjà constater, sur diverses sections déjà équipées du réseau, comme la E40 a hauteur de Soumagne, que le rendu des couleurs de l’éclairage LED et bien plus confortable et moins agressif que la lumière orange des lampes au sodium. Sans compter le faisceau lumineux des LED qui est bien orienté sur la surface de la route, au contraire des Sodiums dont les pertes lumineuses vers l’extérieur et le ciel provoquent de nombreuses critiques.