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La santé en Wallonie

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 940 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 30/05/2017
    • de STOFFELS Edmund
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    En Wallonie, il est vrai que les populations sont différemment exposées aux émissions environnementales dans l’air, l’eau, les sols, etc. suivant l’arrondissement ou la commune dans laquelle les gens habitent.

    J’ai pu réaliser il y a quelque temps, un travail statistique de recherche pour tenter de comprendre comment différentes maladies (qui mènent à la mort de l’individu) évoluent dans le temps et sur le plan de sous-régions.

    Quatre maladies se distinguent par un accroissement du nombre de patients affectés au fil du temps : les maladies cardio-vasculaires, les cancers, les maladies du système respiratoire, dont les allergies et les bébés mort-nés. N’est-il pas indiqué à demander à l’Observatoire de la Santé une recherche approfondie sur cette question ?

    Suivant le niveau d’altitude, où vivent les différentes populations, les différences en termes de fréquence statistique d’apparition des maladies sont souvent significatives, mais peuvent être liées soit aux nuisances présentes sur le lieu d’habitation ou sur le lieu de travail ou aux effets des nuisances en fonction de la fragilité de la santé de l’individu. N’est-il donc pas indiqué à procéder à la mise en œuvre d’un atlas de la santé qui nous informe quant à la répartition géographique des différentes pathologies liées à l’état de l’environnement ?
  • Réponse du 13/06/2017
    • de PREVOT Maxime

    L'honorable membre sera content d’apprendre que ces propositions de recherche sont déjà en cours de mise en œuvre. En effet, l’Institut scientifique de Service public (ISSep) en collaboration notamment avec l’AViQ (Observatoire wallon de la santé et Direction de la prévention et de la promotion de la santé) mène en ce moment le projet SIGENSA qui vise notamment à mettre en place un Système d’Information en Environnement-Santé (SISE). Ce projet a pour ambition d’identifier les zones d’exposition requérant une gestion prioritaire des risques sanitaires tenant compte des données disponibles relatives à l’environnement physique et social et de permettre à terme, grâce à cet outil de réaliser des recherches sur les liens entre environnement et santé.

    Ce projet procède pour l’instant à l’identification et à la création d’indicateurs environnementaux, sanitaires et populationnels qui seront spatialisés. Viendra ensuite le développent d’une application web qui permettra une visualisation cartographique des données récoltées et des indicateurs calculés.

    Les indicateurs sanitaires portent notamment sur une série de maladies chroniques, comme les maladies pulmonaires et cardiaques, l’allergie, la santé périnatale, les cancers, etc.

    En plus d’être un modèle de gestion et de prévention des risques, ce type d’outil facilitera la mise en œuvre d’études et de recherches sur les liens entre les inégalités environnementales, sociales et de santé.

    Ce projet est en cours et des premiers résultats pourraient être présentés l’année prochaine.

    Ceci étant dit, parallèlement à cette réflexion, d’autres facteurs-risques purement environnementaux sont bien étudiés et identifiés : tabac, sédentarité, surpoids, alcool, …. Lutter contre ces derniers permettra de manière certaine de faire reculer l’incidence de nombreuses maladies dont les maladies cardio et cérébro-vasculaires ainsi que de nombreux cancers. C’est l’objectif du Plan Prévention Horizon 2030.