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Staphylocoque doré en maison de repos.

  • Session : 2004-2005
  • Année : 2005
  • N° : 115 (2004-2005) 1

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  • Question écrite du 25/08/2005
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à VIENNE Christiane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des chances
    Selon l'Institut scientifique de santé publique, près d'une personne sur cinq résidant dans une maison de repos est porteuse du staphylocoque doré. On estime aujourd'hui qu'entre 2500 et 3000 personnes meurent chaque année en Belgique à la suite d'une infection causée par cette bactérie. Les mains du personnel soignant constitueraient le principal vecteur de la bactérie parmi les patients.

    Madame la Ministre constate-t-elle également une augmentation des cas de contamination au staphylocoque doré parmi les maisons de repos et les maisons de repos et de soins de la Région wallonne ?

    Quelles sont les mesures que Madame la Ministre entend adopter en vue d'endiguer l'augmentation des cas de contamination au staphylocoque doré ?

    Enfin, Madame la Ministre envisage-t-elle de renforcer la formation et l'information du personnel des maisons de repos et des maisons de repos et de soins à ce sujet ?
  • Réponse du 21/09/2005
    • de VIENNE Christiane

    Il convient d'abord de relever que la politique relative aux maladies transmissibles est une compétence de la Communauté française.

    L'étude menée par l'Institut de santé publique à la demande du service public fédéral santé publique, sécurité de la chaîne alimentaire et environnement, a montré en effet que près d'un résident sur cinq en maison de repos et de soins est porteur du staphylocoque doré(MRSA).

    Les principales causes sont les suivantes :

    1° l'utilisation d'antibiotiques dans les maisons de repos, notamment d'antibiotiques auxquels le MRSA est résistant ;
    2° l'importation en provenance des hôpitaux ;
    3° la contamination croisée dans les maisons de repos, surtout par les mains.

    L'étude préconise les mesures suivantes :

    - tendre vers une utilisation très restrictive des antibiotiques ;

    - respecter universellement les précautions générales d'hygiène (surtout l'hygiène des mains) ;

    - prendre en charge de façon appropriée les patients porteurs ou infectés avec du MRSA (l'augmentation du nombre de chambres individuelles contribuerait à améliorer la situation) ;

    - dépister activement les porteurs de MRSA dans certaines situations.

    Les médecins-inspecteurs de la Région wallonne sont régulièrement en contact avec le service compétent de la Communauté française lorsque des cas leur sont révélés. Des conseils sont donnés si besoin aux institutions.

    Il faut toutefois constater que bien souvent l'infection se révèle au retour de l'hôpital.
    Il conviendrait à tout le moins que les hôpitaux informent systématiquement les maisons de repos que la personne qui quitte leurs services est « contaminante ».