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Les nuisances sonores de Liege Airport dans les communes situées à l'est de Liège

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 520 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 31/05/2017
    • de DAELE Matthieu
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Je me permets d'interpeller Monsieur le Ministre concernant les nuisances diurnes et surtout nocturnes dues au développement de l'aéroport de Bierset.

    Depuis environ deux ans, les nuisances augmentent singulièrement à l'est de Liège. Suite à l'intégration du hub européen de TNT, Fedex souhaite investir sur le long terme à Liege Airport. Ce qui renforce la crainte des riverains de certaines zones survolées à l'est de Liège (Saive, Queue-du-Bois, Beyne-Heusay et la région) d'arriver, à terme, à une situation similaire à celle vécue dans certaines communes bruxelloises.

    En effet, les communes à l'est de Liège ne font actuellement l'objet d'aucun dispositif d'aide pour l'insonorisation, alors que la situation de terrain a évolué depuis la mise en oeuvre d'une politique d'accompagnement des riverains dans les communes voisines de l'aéroport.

    N'y aurait-il pas lieu de trouver des solutions pour les riverains de cette région déjà ardemment survolée à basse altitude ?

    Quelle est la position du Gouvernement à ce sujet ?
  • Réponse du 07/06/2017
    • de COLLIN René

    La question relative aux nuisances sonores accrue à l’est de Liège, aux environs spécifiques de Saive, Queue-du-Bois, Beyne-Heusay, a fait l’objet d’un examen détaillé de la part de la SOWAER.

    L’analyse des tracés radars communiqués systématiquement par BELGOCONTROL à la SOWAER ne permet pas de mettre en évidence un survol accru de cette région depuis deux ans, qui serait lié à l’activité de l’aéroport de Liège-Bierset.

    Si certains mouvements relatifs à l’aéroport de Liège sont effectivement perceptibles de ces environs, le survol est effectué généralement à des altitudes supérieures à 5000 pieds (1500 m d’altitude par rapport au niveau de la mer).

    Des mouvements liés à d’autres aéroports peuvent également être perçus de cette région : appareils liés aux mouvements de Beek-Maastricht, Zaventem, trajectoires à plus haute altitude non liées à des aéroports belges, …

    Bien que les demandes d’informations et plaintes dans cette région soient très rares, une campagne de bruit a été réalisée à Beyne-Heusay suite à des doléances récurrentes d’un riverain particulier, interpellant de nombreuses autorités.

    Ces mesures ont permis d’objectiver la perception acoustique réelle pendant une période significative et représentative de l’activité habituelle de l’aéroport de Liège-Bierset : lorsque celle-ci est perceptible, elle reste très limitée.

    Je rappelle que le système de gestion du bruit aéroportuaire mis en place par la Wallonie intègre non seulement l’activité aéroportuaire actuelle, mais permet également de prendre en compte l’accroissement de celle-ci à moyen et long termes. Les zones du PEB (plan d’exposition au bruit), sur la base desquelles les aides sont accordées aux riverains, sont d’ailleurs vérifiées tous les trois ans et, le cas échéant, adaptées à une éventuelle hausse de l’activité.

    En date du 20 avril 2017, le Gouvernement wallon a pris acte du rapport relatif à la quatrième révision qui lui a été soumis par l’administration, approuvé ses conclusions et décidé qu’il n’y avait pas lieu de réviser les zones des plans d’exposition au bruit des deux aéroports de Liège-Bierset et de Charleroi-Bruxelles-Sud.

    Les mesures d’accompagnement (achat, insonorisation, …) ont permis la pacification des relations avec les populations riveraines, ainsi que le développement harmonieux de l’aéroport de Liège, qui peut offrir aux compagnies aériennes qui souhaitent le fréquenter, des conditions d’exploitation optimales et sécures.