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Les mesures afin d'attirer des hommes dans les professions sociales et pédagogiques

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 308 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 31/05/2017
    • de BALTUS-MÖRES Jenny
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de l'Emploi et de la Formation

    En Région wallonne, il y a toujours des inégalités entre les hommes et les femmes dans les professions pédagogiques et sociales. Il est important de veiller afin que la mixité du personnel soit plus équilibrée. Pour ceci il faudrait attirer surtout des hommes pour les professions pédagogiques et sociales. En ce qui concerne l’éducation précoce, spécialement des garçons et des enfants issus de l’immigration, il y a des aspects positifs en lien avec une intégration accrue des hommes dans ces professions.

    Dans ce contexte, j’aimerais attirer l'attention de Madame la Ministre sur le projet du district Trèves-Saarburg « Tout est possible/professions pour hommes courageux », qui est réalisé en partenariat avec des organisations luxembourgeoises, et qui essaie de gagner plus d’hommes pour les professions dans lesquels on trouve généralement plus de femmes à l’heure actuelle.

    Comme il y a une réflexion approfondie afin d’attirer des filles dans les professions MINT (mathématiques, informatique, sciences naturelles et techniques), on devrait réfléchir comment mieux informer et sensibiliser les garçons pour les professions sociales et pédagogiques. Est-ce que Madame la Ministre partage-t-elle cet avis  ?

    A-t-elle l’intention d’agir sur ce champ et de prendre contact avec les responsables du projet de Trèves-Saarburg, afin d’atteindre plus d’équilibre homme femme dans ces professions  ?
  • Réponse du 27/06/2017
    • de TILLIEUX Eliane

    Force est de constater que l’emploi reste l’un des domaines où se produisent différentes formes de discrimination. Le genre y apparaît notamment comme un vecteur de segmentation verticale comme horizontale.

    En Wallonie, les secteurs occupant une large majorité de femmes sont la santé humaine et l’action sociale, l’enseignement et les services.
    À l’inverse, les hommes sont très majoritaires dans la construction, l’industrie extractive et manufacturière, l’eau et la gestion des déchets.

    Un travail de déconstruction des stéréotypes est plus que jamais nécessaire pour atteindre l’objectif d’égalité des genres dans l’accès à l’emploi.

    Dans le cadre de la mise en œuvre du plan genre, le FOREm comme l’IFAPME développe une stratégie visant à renforcer la dimension du genre au niveau des campagnes de communication sur l’offre de formation et à sensibiliser les professionnels de l’insertion à cette dimension.

    Si le projet du district Trèves-Saarburg intitulé « Tout est possible/professions pour hommes courageux » n’est pas organisé tel quel en Wallonie, d’autres actions adaptées à nos spécificités sont mises en œuvre pour encourager la participation des femmes et, bien sûr, celle des hommes dans les secteurs où ils sont respectivement sous-représentés.

    Comme l'honorable membre, je pense qu’il convient de sensibiliser les hommes aux secteurs où ils sont sous-représentés et particulièrement à ceux où la demande d’emploi est réelle.

    De manière plus globale, le FOREm lutte contre les déséquilibres de genre dans le cadre de l’orientation des demandeurs d’emploi.
    Pour rappel, tous les collaborateurs, conseillers, formateurs ont bénéficié d’une formation relative à l’égalité des chances et à la diversité, afin d’en intégrer les principes dans l’exercice de leurs missions. La cellule Egalité et Diversité interne au FOREm publie aussi une newsletter comportant des informations utiles et pertinentes en matière de genre et de mixité des métiers.
    C’est encore le principe de non-discrimination qui prime pour l’accès aux formations du FOREm, comme de l’IFAPME d’ailleurs.

    En outre, signalons que les coordinations provinciales « égalité des chances », désormais cofinancées par les Provinces, la Fédération Wallonie-Bruxelles et la Région wallonne - le fédéral s’étant malheureusement retiré du partenariat – organisent, chaque année, la journée « Girls day, boys day ». Cette initiative vise à sensibiliser les élèves et les enseignant-e-s aux stéréotypes de genre dans les choix d’orientation scolaire et professionnelle. Ce projet est l’occasion, pour les élèves du premier et/ou du second degré, de réfléchir à leur choix d’orientation.

    En conclusion, je tiens à rappeler, une fois encore, que la question de l’égalité des chances figure au plus haut rang de mes priorités.