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Les fruits et légumes "hors standards"

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 530 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 31/05/2017
    • de MOINNET Isabelle
    • à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région

    Durant de nombreuses années, sous l’effet du marketing, les consommateurs ont orienté leurs choix, en matière de fruits et légumes, vers des produits présentant un bel aspect extérieur et ceci souvent au détriment d’un produit de qualité, mais à l’aspect moins beau.

    Depuis quelque temps des efforts sont menés afin d’informer le public sur les qualités de ces produits « hors standards ». Dernièrement une grande chaîne de distribution a souhaité les valoriser, mais les réactions des consommateurs montrent tout le chemin qu'il reste à effectuer afin de déconstruire les images préconçues et convaincre des qualités de ces produits.

    Au travers des campagnes d’information de l’APAQ-W serait-il envisageable de mieux informer le public sur les qualités de ces produits ?

    Lors des campagnes de soutien menées par la Wallonie, je pense, notamment à l’opération « Au camp, mangeons wallons », ne pourrait-on pas veiller à informer les plus jeunes sur ces images véhiculées et les qualités des produits « hors standards » ?

    Un travail d’information en collaboration avec les chaînes de distribution ne pourrait-il être également réalisé ?
  • Réponse du 07/06/2017
    • de COLLIN René

    Je ne peux évidemment que donner raison à l'honorable membre quant à la nécessité d’offrir des débouchés à des produits qui ne correspondent pas aux standards auxquels sont habitués les consommateurs.

    D’une part, nos habitudes de consommation doivent évoluer dans ce sens.

    Ma volonté est de renforcer, avec le soutien de l’Agence wallonne pour la Promotion d'Une Agriculture de Qualité (APAQ-W), la communication sur la qualité et les spécificités de nos produits indépendamment du calibrage des fruits et légumes. La valorisation de nos produits locaux est en effet un moyen de conscientiser les consommateurs sur la valeur de nos produits alimentaires, peu importe leur allure.

    Le fait d’encourager l’achat de produits émanant de petits producteurs locaux par les mouvements de jeunesse va en ce sens. J’ai annoncé début d’année un renforcement des moyens alloués pour l’achat de produits locaux lors de leurs camps.

    J’ai, par ailleurs, chargé l’APAQ-W d’entamer une réflexion à ce sujet avec le Collège des Producteurs au sein duquel COMEOS est représenté.

    D’autre part, des solutions locales regroupant des actions individuelles peuvent être mises en œuvre en collaboration avec des producteurs qui souhaitent s’impliquer dans un projet de transformation de leurs produits. Le cas du jus de pomme wallon est un exemple de valorisation réussie qui s’est développée suite aux difficultés rencontrées par le secteur lors de l’embargo russe.

    À ce titre et dans le cadre de sa mission de « lutte contre le gaspillage alimentaire » pour la mise en application du plan REGAL, la SoCoPro étudie, avec certains producteurs et acteurs du secteur, l’intérêt et la faisabilité de valoriser la production vouée à la destruction.