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La collaboration entre les TEC et Brussel South Charleroi Airport (BSCA)

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 926 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 06/06/2017
    • de TROTTA Graziana
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    Je souhaite revenir sur un sujet évoqué lors de la commission du 15 mai dernier.

    Le Ministre fédéral en charge de la mobilité, M. Bellot, a indiqué qu'il envisageait de créer un nouvel arrêt ferroviaire à hauteur de Ransart, sur la ligne 140 reliant Charleroi-Sud et Ottignies, pour relier efficacement et rapidement l'Aéroport de Charleroi au réseau ferroviaire. Il s'agit d'une piste qui mérite réflexion et ne doit pas être rejetée à priori, même si je partage les réserves émises par Monsieur le Ministre.

    Quoi qu'il en soit, il semble que côté fédéral l'idée continue de faire son chemin, puisque selon la presse, BSCA et la SNCB se sont mises d'accord sur un emplacement (un site agricole situé le long de la ligne de chemin de fer, qui impliquerait la réalisation d'une route d'environ 200mètres pour relier cette nouvelle gare « low-cost » au réseau routier de l'aéroport).

    Dans ce cadre, il convient d'étudier les synergies à développer entre les opérateurs de transports en commun afin de rendre un service optimal aux usagers.

    Aujourd'hui, il existe une ligne – la ligne A - reliant la gare de Charleroi Sud et l'aéroport. Ligne pour laquelle Monsieur le Ministre proposait en septembre 2014 d'augmenter la capacité et la vitesse commerciales (de 18-20 minutes actuellement, à environ 10 minutes). En commission parlementaire du 15 mai dernier, il soulignait sa préférence pour cette amélioration, mais celle-ci tarde pourtant à se concrétiser.

    Peut-il faire le point sur le taux de remplissage de cette ligne ?

    Fonctionne-t-elle bien ?

    Comment améliorer ce service pour les usagers et pour l'attractivité de l'aéroport ?

    Pour en revenir au projet du Ministre Bellot, le TEC Charleroi, son administration ou son cabinet a-t-il à ce jour été consulté ou contacté ?

    Quelle est sa position dans ce dossier, sachant aussi que des mandataires fleurusiens auraient demandé à la SNCB et Infrabel de réfléchir à la possibilité de faire un tel arrêt ferroviaire à la gare de Fleurus ?

    On sait que l'arrêt envisagé à Ransart se situe à 3,5 km de l'aéroport ce qui va nécessiter l'implémentation de navettes. Dispose-t-on d'une estimation du coût d'une telle opération (matériel roulant, nombre de rotations, etc.) ?

    L'emplacement évoqué précédemment est-il confirmé ?

    Un tel projet impliquerait la coordination entre 3 opérateurs de transports : train-bus-avion. Comment mettre en œuvre une synergie efficace ?

    Sait-il si la proposition fleurusienne est ou va être elle aussi étudiée ?
  • Réponse du 23/06/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    Ces dernières années, cette ligne a vu son nombre de passagers diminuer principalement pour deux raisons : l’instauration d’une navette de cars entre la gare de Bruxelles et l’aéroport de Charleroi ainsi qu’un lieu d’embarquement et de débarquement inadéquat à l’aéroport de Charleroi.

    La situation devrait s’améliorer dans la mesure où les travaux visant à sécuriser l’aéroport doivent se terminer et où un emplacement beaucoup plus adéquat sera réservé aux véhicules de la ligne A en face et à proximité du terminal débarquement-embarquement passagers.

    Concernant l’annonce du Ministre fédéral de la constitution d’un groupe de travail avec la SRWT et BSCA, ces deux institutions ont chacune un ministre de tutelle et, à ce jour, aucune demande la part de mon collègue le Ministre fédéral de la Mobilité pour l’organisation d’une telle réunion ne m’est parvenue.

    À l’heure actuelle, aucune donnée chiffrée du coût d’une telle opération ne peut être avancée. Celle-ci dépendra principalement de l’amplitude et de la fréquence de la ligne. Actuellement, la ligne L140, reliant la gare d’Ottignies à la gare de Charleroi-Sud, a une fréquence d’un train par heure ce qui est largement insuffisant au regard de la fréquentation de l’aéroport de Charleroi. Une fréquence de type RER à 4 trains par heure serait nécessaire. L’aspect des ruptures de charges devra également être pris en compte.

    Il est plus qu’évident que ce projet impliquera une synergie entre trois opérateurs (BSCA, SNCB et SRWT/TEC) qui collaborent déjà actuellement ensemble.