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Les récentes mesures en faveur des personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 998 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 06/06/2017
    • de TROTTA Graziana
    • à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine

    Le 31 mai dernier, le Gouvernement wallon, sur proposition de Monsieur le Ministre, annonçait avoir approuvé une série de mesures en faveur des personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite.

    Pour l'essentiel, ces mesures visent l'augmentation de la capacité d'accueil et d'hébergement des personnes en situation de handicap, la rénovation d'institutions hébergeant ce public, ainsi qu'une meilleure inclusion de celui-ci et des personnes à mobilité réduite.

    Eu égard au communiqué de presse diffusé par Monsieur le Ministre le 31 mai dernier, et en attendant de plus amples discussions en commission parlementaire sur le sujet, je souhaiterais déjà lui poser quelques questions.

    Parmi les mesures prévues, il est question, avec un budget de 50 millions d'euros, de soutenir la rénovation d'infrastructures d'accueil et d'hébergement pour accroître la qualité de vie des personnes en situation de handicap, certaines d'entre elles datant des années 60-70. Monsieur le Ministre peut-il me faire part, de manière plus détaillée, des besoins de terrain recensés ou à tout le moins observés en la matière ?

    Avec un budget de 5 millions d'euros, il s'agit également de créer de nouvelles places pour les personnes en situation de polyhandicap et les personnes cérébrolésées. Reconnaissant que « les besoins sont immenses », Monsieur le Ministre peut-il détailler ceux-ci ?

    Les 5 millions d'euros réservés à cette mesure suffiront-ils selon lui à répondre à la forte demande de prise en charge pour ces personnes ?

    Quand sera lancé l'appel à projets relatif à cette mesure ?
  • Réponse du 19/06/2017
    • de PREVOT Maxime

    De manière générale, il est constaté que la plupart des infrastructures issues des années 60-70 ne répondent plus aux standards actuels en matière d’accueil des personnes en situation de handicap, ainsi qu’à la philosophie d’inclusion soutenue dans le secteur. En effet, en allant sur le terrain, on s’aperçoit qu’une série de services résidentiels disposent encore de chambres collectives.

    En outre, certaines infrastructures ont des unités de vie trop grandes, jugées en inadéquation par rapport aux nouveaux standards qui privilégient un mode de vie de type plus familial.

    De plus, de nombreux bâtiments sont inadaptés aux personnes de grande dépendance, notamment en ce qui concerne les sanitaires parfois vétustes et insuffisants. De même, certains services faisant face à un vieillissement de leur population nécessitent des aménagements en termes d’accessibilité et d’adaptabilité pour continuer à offrir une prise en charge de qualité à leurs résidents. Des manquements au niveau de la sécurité, de l’hygiène et de l’intimité sont également constatés dans certaines institutions.

    En ce qui concerne les personnes présentant des problématiques comportementales lourdes, les services se doivent d’adapter leur organisation spatiale et le choix des matériaux utilisés afin de leur garantir une approche thérapeutique adéquate.

    Enfin, grâce au budget débloqué, le souhait est de continuer le développement des petites structures, à l’inverse des grosses implantations conduisant à un effet « ghetto ». Ce sont 50 millions d’euros qui seront consacrés à ces « rénovations ».

    En ce qui concerne la seconde question relative aux personnes en situation de polyhandicap et cérébrolésées, l’offre de services est insuffisante, car historiquement peu dévolue à ce public.

    Par ailleurs, en raison des progrès de la médecine et notamment de l’amélioration des techniques de réanimation, une augmentation des problèmes de polyhandicap ou de cérébrolésion est constatée.

    En effet, bien qu’il existe peu de chiffres sur cette matière, la reconnaissance de la lésion cérébrale comme catégorie de handicap étant relativement récente, un sous-groupe de travail ministériel faisait état en 2006 de 20.000 nouveaux cas d’AVC par an en Belgique, dont il est estimé qu’environ 30 % restent handicapés.

    En outre, des estimations de l’AViQ parlent de 30.000 personnes par an victimes d’un traumatisme crânien dont 10 % garderont des séquelles sévères.

    Cet appel à projets pour lequel un budget infrastructure de 5 millions d’euros a été dégagé, devrait être lancé aux environs du 30 juin.