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Les zones de baignade en Wallonie

  • Session : 2016-2017
  • Année : 2017
  • N° : 934 (2016-2017) 1

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  • Question écrite du 08/06/2017
    • de TZANETATOS Nicolas
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal

    En Wallonie, sur les 33 zones de baignades officiellement répertoriées, 8 sont fermées depuis plus de 5 ans en raison d’une qualité de l’eau insuffisante. Par ailleurs, 4 autres zones sont, elles, interdites de par la dangerosité des lieux et la nécessité de réhabiliter ceux-ci. Au total, cela représente plus d’un tiers des points de baignade qui est actuellement interdit au grand public.

    En ce qui concerne les 8 endroits interdits pour qualité de l’eau depuis plus de 5 ans, quelles actions Monsieur le Ministre compte-t-il mettre en place afin d’assainir ces lieux  ? Pour quand espère-t-il que ces endroits seront purifiés  ? Quel budget cela représente-t-il  ?

    Pour les 4 zones nécessitant une réhabilitation, existe-t-il là aussi un plan en cours  ? A quel horizon Monsieur le Ministre espère-t-il voir ces zones de nouveau accessibles au grand public ?
  • Réponse du 27/06/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    La Wallonie compte aujourd’hui 33 zones de baignade dont 25 sont ouvertes et conformes aux critères de qualité. Les efforts de la Région dans ces zones ne sont pas vains puisqu’une amélioration constante de leur état peut être constatée depuis plusieurs années. Entre 2010 et 2016, le nombre de sites conformes est passé de 20 à 25, et le nombre de sites d’excellente qualité est passé de 9 à 17. En 2016, l’amélioration s’est poursuivie avec 3 zones qui sont passées d’un état « suffisant » en 2015 à « bon » en 2016 et une zone est passée de « bon » à « excellent ».

    Il reste 8 sites de baignade non conformes depuis plusieurs années et de ce fait interdits à la baignade. Ces sites ne sont plus repris dans le rapport de l'Agence européenne pour l'Environnement.

    Les 4 autres zones mentionnées (les étangs de Recht, la vallée du Rabais, le lac du Ry Jaune, le Grand large à Nimy) sont conformes, mais non accessibles à la baignade suite à la volonté du gestionnaire du site, soit parce qu’actuellement s’y développe une autre activité nautique ou une activité de pêche ou qu’une réhabilitation du site est nécessaire pour accueillir des baigneurs en toute sécurité. L’Administration a pris contact avec les gestionnaires de ces sites qui ont tous confirmé leur volonté de maintenir la zone de baignade et donc de réaliser à court terme une réhabilitation du site pour la baignade (accessibilité, coordination avec d’autres activités nautiques).

    Bien que les 8 sites mentionnés ci-avant soient fermés et dès lors interdits à la pratique de la baignade, cela ne signifie pas pour autant qu'aucun effort ne soit poursuivi pour améliorer la qualité de ces zones et les rendre conformes. Dans ces zones également, sans encore atteindre le seuil de conformité, on note une diminution constante des concentrations en bactéries d'origine fécale depuis plusieurs années.

    À l’exception du lac de Neufchâteau, les 8 sites non conformes sont localisés en rivière où la qualité bactériologique est largement dépendante des conditions climatiques. Elle se dégrade lors des événements pluvieux suite, notamment au ruissellement de terres agricoles et de pâturages, aux rejets d’égouts ou encore au débordement des déversoirs d’orage.

    La Région consacre d’importants moyens budgétaires afin d’assurer une eau de qualité dans ces zones (conformes et non conformes), en particulier en matière d’assainissement. Ainsi, la SPGE a investi plus de 68 millions d’euros pour des investissements en matière de protection de zone de baignade depuis le début des années 2000. À titre d’exemple, 3 stations d’épuration ont été mises en service récemment :
    * Rendeux ayant un impact sur la zone de baignade de Hotton.
    * Chiny impactant la zone de Lacuisine.
    * Trois-Ponts en amont de la zone de baignade de Coo.

    Depuis 2015 et la mise en commun des informations en provenance des prélèvements et des inventaires de terrain, il a été possible de lister l'ensemble des mesures qui devraient permettre d'améliorer durablement la qualité bactériologique de chaque eau de baignade wallonne. Au total, cette liste reprend plus de 220 actions qui concernent soit de l'assainissement, soit des problèmes au niveau agricole, soit du tourisme, etc.

    Certaines de ces actions ont déjà été mises en œuvre sur le terrain, d'autres le seront à court terme. La mise en œuvre de ces actions fait partie des missions de la SPGE reprise dans son nouveau contrat de gestion qui vient d’être signé.